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Catherine Guégan, La Source

La Galerie La Source, à Fontaine-lès-Dijon,  a présenté Catherine Guégan et ses pastels.  Exposition qui s’intitulait « Du trait à la couleur » . C’était en avril 2014. Guégan

La salle du rez-de-chaussée est consacrée à New-York.  D’abord des figuratifs, puis l’abstraction s’invite progressivement (vous pouvez suivre le cheminement, en commençant à droite en entrant, et continuant gauche gauche!!).  La déconstruction qui s’accomplit peu à peu est intéressante.  D’une vision à tendance réaliste, on passe à un travail de suggestion, de globalité, de recul…Guégan3

Catherine Guégan joue des reflets et transparences vus sur les vitres des buildings.  Et elle se permet surtout d’éclatantes couleurs qui ravissent l’œil.  Pas de doute, c’est une experte en pastel.  Elle sait utiliser les qualités de ces pigments avec dextérité.  Duveteuse, à peine rugueuse, brillante, lumineuse, vibrante…  la texture est étonnante.  Et du plus bel effet (Pas de vitre devant les œuvres! Quel plaisir!) .

A l’étage de la Galerie, on voit son éloge du carré se développer encore davantage qu’en bas!  Et ses tableaux ont souvent la géométrie d’un Malévitch ou d’un Mondrian.  Mais l’artiste trouve ses propres équilibres.  Et l’utilisation du pastel, décidément, communique un caractère original et très personnel à ce travail.

L’exposition montre des tableaux très variés,  abstractions géométriques, paysages en tout petit format, et même du noir et blanc… Mais c’est trop!  Certes, le pastel sert d’unité, ainsi que les teintes ou les formats  (l’accrochage a été judicieusement fait).  Mais on est saturé!… Dommage.  Parfois, l’oeil ne parvient pas à abstraire un tableau de ses nombreux voisins!  Et on apprécie moins celui qui en vaudrait la peine!  Cette remarque ne vaut pas pour le bel ensemble de mini paysages  (cf photo ci-dessous) Guégan4

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Mumbaï Experience, la Minoterie

A la Minoterie, av. Jean-Jaurès, à Dijon, quelque chose de grand s’est passé en  avril 2014:   résultat d’une formidable aventure.  Trois artistes plasticiens dijonnais ( collectif H222), Christine Delbecq, Alain Steck et Emmanuelle Grand, sont allés travailler avec les enfants des rues de Bombay en février 2012.  A La Minoterie, tout s’est réuni:  les oeuvres des enfants, celles des artistes indiens rencontrés là-bas et celles des trois dijonnais qui livraient ici le travail né de leur expérience indienne.

Christine Delbecq:    Au mur, son « Journal ».  Une immense vague de photos qui fait dérouler le film de son expérience indienne.  Les images s’entremêlent et s’entrechoquent.  S’enchaînent et s’associent.  Associations d’idées, de couleurs, de lignes, de formes, de senteurs, de ressemblances, d’échos… Comme le défilé de nos pensées.  Apparemment brouillon,  mais diablement harmonieux et logique.  Se mélangent les temps.  Se mélangent les moments vécus là-bas et leurs réponses en création plastique de l’artiste dans son atelier.  Le flot est serré, bouillonnant… C’est l’Inde.

Et puis, sa ligne de travail est là aussi, celle qu’elle suit avec constance depuis quelques années.  Boîtes et cubes.  Conjugués à l’infini,  pour dire les choses de la vie.  « La Porte » est visible dès l’entrée:  une envolée légère de cubes noirs et blancs qui s’ébattent et se bousculent pour franchir la fameuse porte.  « Les Cartons » ,  eux dégringolent (à moins qu’ils ne grimpent?) en cascade blanche.  Volumes évidés, contorsionnés, accumulés, empilés…  Quant aux « Mumbaï Game Cubes » ,  ils sont comme pliés, écrasés et étalés au sol, aux couleurs chaudes de terre, de poudres, d’étoffes.Delbecq

L’ensemble de Christine Delbecq,  malgré la diversité,  a une vraie unité :  l’idée de foisonnement, de profusion… Ce qu’elle a dû ressentir en Inde.  On en entend la rumeur incessante, fatigante, obsédante…

Alain Steck est le peintre du réel (enfin, depuis quelques années.  Cf sa série sur les rues de Paris).  Et ici, le réel de Bombay frappe un grand coup (comme il a dû le frapper lui…). Un portrait géant au fond de ce grand hall qu’est la Minoterie.  Entouré de plus petits formats qui racontent le pays,  en détails, en coups de zoom, en coups d’oeil, en coups de coeur…. Et puis, des toiles encore, qu’on peut « feuilleter » comme un grand livre.  Tourner les pages des vues de rues de Bombay:  Alain Steck les a accrochées, comme un présentoir de posters!  Bonne idée.  La réalité indienne est là,  mais « re-décrite » (comme il dit lui-même) par l’artiste.  Sa vision à lui.  Celle qui nous ouvre les yeux,  qui nous éveille à la magie que renferme souvent la réalité…
Steck

Emmanuelle Grand présente des grands formats, suspendus, recto-verso.  Elle aussi a  tenté de rendre son ressenti de l’Inde et de son expérience.  Par des collages subtiles,  elle raconte… Pages de journaux, écritures, silhouettes etc.  De beaux ensembles où le regard plonge, devine, circule, traverse les transparences… Peut-être une réflexion plus sociale et politique qu’il n’y paraît.Grand

Les artistes indiens exposent également: A. Khambatta, B. Miller et S. Padwal.  Et, bien sûr, les cubes géants des enfants sont réunis, avec leur côté nid, maison colorée, refuge, explosions de rêves.  Sans oublier les  films de Vincent Lauth sur l’expérience indienne…

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L’Almanach 14, Consortium

Les œuvres de seize artistes, de six nationalités différentes, composaient l’exposition du Consortium (37 rue de Longvic, Dijon) jusqu’en mai 2014. Chacun sa salle.  C’était un large éventail de styles, de conceptions, de matériaux.  Le Consortium a voulu montrer  « la diversité des pratiques actuelles ».

Je vais directement salle 7!  Celle de Shella Hicks.  Une américaine de 80 ans qui vit à Paris.  Cette artiste a été initiée au tissage indigène d’Amérique du Sud.  Elle  l’a totalement intégré et digéré.  De telle sorte que son travail plastique personnel a ensuite S.Hickspu faire naître de passionnantes et magnifiques œuvres textiles.  Ici, ses quelques « Soft Stones » m’ont enchantée! (cf photo).  Ainsi que la sculpture du centre de la salle « Banisteriopsis Ciel ».  Tout ça est d’une matière douce, souple, chaude… qu’elle « sculpte » en jouant sensuellement de la texture, du volume malléable et des couleurs.

En second choix, je prendrais la vidéo de Laure Prouvost, une française de 35 ans qui vit en Angleterre.  Ces images rapides et fiévreuses qui racontent une histoire de grand-père et de grand-mère (la voix parlait anglais! Et j’ai eu un peu de mal à suivre!!) m’a paru assez riche (je trouve tellement souvent l’artcontemporain pauvre de chez pauvre!!) .  Construit comme des battements de cœur au rythme des souvenirs, avec des balayages, des répétitions, des chocs, des attendrissements… La caméra regarde comme notre oeil.  Elle est au plus proche des choses. Au dedans des choses.

3- L’américain Charles Ray (60 ans) a posé une toute petite sculpture en acier au milieu d’une salle. Blanche et lisse comme du marbre.  C’est un embryon d’oiseau.  Cette toute petite chose qui tiendrait dans le creux de ma main est incroyablement troublante… C.Ray

Eh! Bien! Je mettrais en quatrième position l’étrange carrosse noir, écroulé et cabossé, de Rachel Feinstein (américaine, 42 ans).  Plutôt corbillard… La lanterne brûle encore.  Les axes des roues cassées sont en forme de croix.  Évocation de l’effondrement de quelque chose, d’une époque, d’une société, d’une croyance… Je ne sais pas.  Et  ce n’est pas grave.  L’objet est créatif et transmet une émotion.  Sans laideur.  Sans provocation. (photo)R.Feinstein

Les gentilles peintures de l’américain John McAllister (42 ans) arriveraient pour moi en cinquième position!  (je ne sais pas ce qui me prend de faire ce palmarès!) .  On pense inévitablement à Matisse devant ces toiles.  Ce sont comme des fenêtres ouvertes sur fond de papier peint.  Lumières et couleurs gaies, ambiance intimiste, fleurs et feuillages sans histoire… Belle balade agréable dans ces deux couloirs…

Enfin, le français David Hominal et ses peintures énergiques (je préfère les noir-et-blanc, où le noir n’est pas tout à fait noir d’ailleurs),  la vidéo de l’américain Jordan Wolfson « Rasberry Poser » avec quelques bonnes idées, la « Vision Verticale » de l’anglaise Marvin Gaye Chetwynd, une commande du CNES,  la série de photos de fleurs coupées et suspendues à des fils de Collier Schorr….

Le reste m’a laissée assez indifférente.  Eh! Oui!

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Peter Meyers, Galerie La Source

En mars 2014, la Galerie La Source , à Fontaine-lès-Dijon, a donné à voir les étonnantes sculptures en métal de Peter Meyers, artiste belge qui habite le Morvan:  « Et le métal prend vie… »meyers3

Dès le jardin de La Source, vous rencontrez les personnages de Peter Meyer.  Quatre sculptures sur la pelouse.  Et vous allez avoir l’occasion d’en saluer un grand nombre à l’intérieur.  Créatures de toutes sortes, animaux et humains ont envahi les salles de la Galerie.

Avec cet artiste, les tôles se découpent, se plient, se courbent, s’assemblent…  Pliages et découpages comme si la matière était papier ou carton… Mais c’est bien du métal!  Qui reçoit ensuite une patine, lui conférant un aspect cuivré, fer blanc,  rouillé etc.Meyers

Et que de « trous »!!  Mais c’est justement l’équilibre entre le plein et le vide que cet artiste réussit le mieux.  Il sculpte le vide!..  Plus elles sont « ouvertes » plus le souffle de vie qu’il  insuffle à ses créatures est puissant.  Evidées, aérées,  elles ont soudain le mouvement, la vivacité,  l’expression, l’attitude … Rien de statique.  Rien de figé.  On tourne autour,  et leur apparence se modifie. Vivantes!

Peter Meyers travaille comme un cubiste:  découpage des plans,  volumes en multiples facettes,  décomposition de l’objet,  lignes simplifiées,  et réalité transposée.  Ses visages, ses têtes, ses corps humains ou animaux… Quelle allure! Quelle vérité!  Et pas si figuratif que ça!Meyers2

Il a une prédilection pour la sculpture grand format qui trouve sa place dans une ville ou un jardin.  Vous en verriez à Autun ou Chagny par exemple.  Certaines œuvres ici à la Source sont d’ailleurs des maquettes pour une réalisation géante… Espérons que la Ville de Fontaine va acquérir une sculpture de P.Meyers,  au moins pour compenser aux yeux de l’artiste les gros inconvénients que représentent les travaux actuels de la rue de La Source.  L’accès en voiture se fait par le haut (par le cimetière, parking vers l’église)  . A pied, vous passez où bon vous semble.

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Véronique Lafont, château de Chassagne

« Papiers d’atelier » était le joli titre de cette exposition de l’artiste plasticienne Véronique Lafont au château de Chassagne (à un 1/4 d’heure de Beaune), en avril 2014Lafont

Les salons d’hôtes accueillent les toiles et papiers de Véronique Lafont,  et  c’est vraiment un « accueil ».   Le cadre style XVIIIème,  avec ses boiseries peintes en blanc,  ses fenêtres donnant sur le petit clos de vignes Montrachet,  sa cheminée de marbre blanc surmontée de son miroir… est un véritable havre pour les œuvres de l’artiste.  Elles se sentent confortables ici !  Et en harmonie.

La peinture de cette artiste est à la fois douce et énergique…  Douce par la palette,  qui joue beaucoup avec les couleurs pastel.  Du rose et du bleu tendres.  Douce par le côté enfantin de quelques formes dessinées.  Énergique par le geste très dynamique, qui trace, qui bouge, qui couvre…  Voilà un pinceau sans timidité,  qui sait où il va,  aidé souvent de quelques traits supplémentaires, de quelques graphismes, comme une écriture.Lafont2

J’ai envie de parler de paysages.  Même si le figuratif n’est pas réellement présent.  Quelque chose dans la lumière, dans la matière,  dans les lignes ou dans la construction du tableau (certaines profondeurs en particulier) suggère une rivière et ses cailloux,  un sous-bois et ses embrouillaminis de branches,  une maison sur la colline, une vigne…

L’expo comprend non seulement des œuvres pendues aux cimaises (très astucieusement, d’ailleurs, avec fils invisibles ou pinces à linge qui évoquent l’atelier) mais aussi des papiers sur table, à compulser, à regarder (et à acquérir si l’on veut):  cf photo ci-dessous, mes deux préférées!Lafont3

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le choix du mois, février 2014, C.Henrot

Elle a obtenu le Lion d’Argent à la Biennale de Venise avec cette vidéo « Grosse Fatigue ».  Cette jeune plasticienne s’appelle Camille Henrot.  J’ai vu sa vidéo à Paris, à la Galerie Kamel Mennour. Bien! Bien!

Pour retracer, à sa façon, l’histoire de l’univers et des espèces, l’artiste donne des images qui se superposent à toute vitesse, comme on entasse des archives.  Ce défilé devant nos yeux est fascinant.  De plus, un texte et une musique soutiennent cette accumulation d’images.  Avec, souvent, un rythme de slam.  Des milliers de choses passent, apparemment incohérentes:  grenouille sur un i.pad, tortue qui se nourrit ou pond ses oeufs, vieux magnétophone, collection d’oiseaux morts, calculatrice, insectes qui grouillent, pages du Web, livres feuilletés, manuscrits, billes qui roulent, photos de tribus africaines… Ici ou là surgit une célébrité, Pollock ou Orsenna! Et ça coule, et ça s’amoncelle, et ça s’accélère, et ça se ralentit…  La vie, quoi!

Toute cette compilation d’éléments peut faire penser à une obsession schizophrénique.  Tout s’enchaîne de façon décousue, semble-t-il.  Mais, bientôt, on détecte des liens ténus, des rapports entre tous ces fragments… Une couleur (les ongles peints de ces mains qui montrent ou prennent), une forme, une idée (terre craquelée de sécheresse et une éponge que l’on essore), une métaphore, un symbole… On aperçoit même un ordre dans ce flux tout fou,  une construction, une architecture.  Elle sera confirmée par la suite (interview de l’artiste ):  le vide, les dieux, la terre, l’oxygène et les êtres vivants, la solitude, la fatigue, la mort.

On est devant les contradictions de l’existence, ses richesses incalculables, ses mystères et ses évidences, ses beautés et ses laideurs.  C’est parfaitement rendu.

On sent la masse de documents consultés par l’artiste.  Entre sciences, Histoire, art et observations personnelles.  Le plaisir esthétique n’y est même pas absent!!  C’est vous dire!!

Camille Henrot a fait là oeuvre d’artiste.  L’art contemporain a parfois l’honneur de me plaire !

Festival Itinéraires Singuliers

La biennale d’art singulier s’est tenue à Dijon (et éclatée en Bourgogne, Yonne, Nièvre, S-et-loire…) en mars 2014.  Le thème cette année :  « Les hommes cabanes ».  Plusieurs choses à voir.

Direction l’Arquebuse.   Là, dans le jardin, face à la Grande Orangerie, découverte des cabanes réalisées par l’artiste Moss avec les patients et les équipes soignantes de quatre hôpitaux où il était en résidence.  Ces petits habitats de bois coloré, animés de créatures croquignolesques et d’objets inattendus sont très attirantes!  On en fait le tour plusieurs fois, à la recherche des détails imprévisibles! Elles se lisent comme des albums de contes!cabanes

Et puis, il y a ici aussi, sous les arbres du jardin,  toutes ces mini cabanes inventées par des jeunes de structures éducatives, sociales, sanitaires, associatives etc … Toutes sortes de « nids » , en matériaux divers et variés (de la baguette de bois à la bouteille plastique), où chacun a mis de soi.  Ses peurs, ses rêves, ses souvenirs, ses envies, ses espoirs, ses amours, ses ressentiments.  La cabane est une image projetée de chacun!  La cabane est un un peu le fourre-tout, le vide-poche, le débarras… Mais qu’est-ce que c’est bien de tout dire autrement,  sans mots!!

A l’intérieur de la Grande Orangerie, le photographe Mario Del Curto a installé (sur des échafaudages) des photos très grand format qu’il a prises dans le monde entier, à la recherche de ces univers singuliers que se créent certaines personnes marginales, solitaires, différentes…  On sent parfois l’obsession maladive, le besoin d’additionner, de collectionner, de couvrir sans fin… Telle cette chinoise qui dessine sans relâche plus de 10 heures par jour, en une espèce de langage automatique,  traduction des vibrations du cosmos…

Dans l’ensemble, ces œuvres dégagent une étonnante force émotive et, souvent, une belle esthétique.  Je pense notamment à ces sculptures de personnages qui envahissent la forêt, se couvrent de lichen et de mousse, courent, sautent, dansent à l’infini.  Splendide! (cf visuel ci-dessous)cabanes2

Vous verrez aussi des photos des cabanes de l’anarchitecte  Richard Greaves qui, au Québec, construit des sortes d’abris à l’aide d’éléments de bâtiments abandonnés qu’il a démembrés.   En équilibre instable, faites de bric et de broc, ces architectures folles et inutiles sont d’une efficacité plastique incontestable!! Et, en outre, elles symbolisent un état d’esprit et une façon de vivre tout à fait respectables. J’ai adoré!

Moss expose aussi à l’ABC, et  je crois au café L’Embarcadère.  D’autres cabanes sont à voir également (et des photos de Mario del Curto)  au musée de la Vie Bourguignonne, à la Nef, à l’Eldorado, à Latitude 21, à la Chartreuse, à l’Irtess etc…  Je ne suis pas sûre de tout citer!!  Allez voir le site:   http://www.itinerairessinguliers.com/fr/biennale-d-art-singulier/edition-2014

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Charlotte Tommy-Martin, La Source

Avec mari, bébé… et tableaux, cette jeune artiste est descendue de l’Angleterre,  où elle vit depuis 3 ans,  pour venir jusqu’à la Galerie de Fontaine-lès-Dijon.  Les dessins de Charlotte Tommy-Martin étaient aux cimaises de La Source en février 2014.  (mercredi-dimanche, 15 h 30-18h30).  Il ne fallait pas hésiter  !  (Et comme d’habitude, ne pas filer à toute vitesse d’un dessin à l’autre!  REGARDER…)

Tommy-Martin2Dans cette salle, on retrouve ce même caractère elliptique dans des visages ou des formes humaines à peine suggérés à l’aquarelle.  On pense à des traces laissées dans nos mémoires,  à des souvenirs dilués dans notre passé,  à des rencontres dont ne reste que l’empreinte floue… Émouvant…

J’ai éprouvé un peu moins d’émotion à l’étage.  J’ai trouvé les dessins moins denses, moins forts.  Même si, parfois, des formes mouvantes, en train de s’effacer (ou d’apparaître?) ne m’ont pas laissée indifférente.

Je demande pardon pour les visuels qui ont d’affreux reflets de lampes dans les vitres!

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Donation Guerlain, Paris

Échappée parisienne…. Avec, entre autre, une visite à Beaubourg : la Donation Florence et Daniel Guerlain.  Ces mécènes ont une superbe collection de dessins contemporains.  En 2012,  ils en ont offert un bon paquet au Centre Pompidou.  Et une exposition en dévoile 500 jusqu’au 31 mars (une trentaine de nationalités représentée).   Je me suis régalée….PerezImpossible de citer tous les artistes dont j’ai apprécié les papiers exposés.  Je dirais seulement que je me suis perdue avec délice dans les traits, les lignes, les taches… Dans tous ces univers si personnels et si sensibles… Ces dessins sont des poèmes ou des chorégraphies, tellement riches en inventivité qu’on ressort de là un peu moins sec et idiot qu’on ne l’était en entrant!!

Je choisis juste trois visuels.  De haut en bas: Tony Oursler (avec noir de fumée), Javier Pérez ( extrait de la série « Metamorfosis »),  et Clément BagotBagotCliquer sur les visuels pour agrandir, en deux fois

le choix du mois, janvier 2014, C.Emorine

Pas d’hésitation, pour ma rubrique « le choix du mois » (que j’ai abandonnée depuis quelques temps, d’ailleurs)  je remonte sur la colline fontenoise et entre à la Galerie La Source pour voir les travaux de l’artiste Céline Emorine.

Se référer à mon billet sur le blog du 16 janvier ou à la chronique du Miroir Mag (journal en ligne)http://www.miroir-mag.fr/chroniques/celine-emorine-lhumanite-en-quelques-traits/