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Raymond Pagès, Mâcon

Presque par hasard, je suis tombée sur la Galerie « L’envoûtée » à Mâcon. Un beau lieu, ancienne cave de l’Académie, aux voûtes peintes en blanc. Là se situait une rétrospective de l’artiste Raymond Pagès, en octobre 2015. Pour moi, une découverte intéressante

Raymond Pagès est devenu célèbre par ses affiches Air France en 71. Il est connu surtout comme « affichiste », du coup. Mais franchement, cet artiste gourmand de tout et inventif mérite qu’on s’intéresse à lui pour autre chose!

Dans cette expo de Mâcon, mise en place par un de ses amis, on lui voit ses premières peintures des années 50, style de Staël ou da Silva. ( Il a participé à plusieurs Grands Salons de l’époque). Et puis, toute sa recherche plastique autour des matières, formes, couleurs, collages, impressions etc. Il touche à tout. Il se balade. Mais avec un esprit de vrai artiste. Il se passionne pour le jazz, la méditation orientale, la poésie… Les mots sont ses complices, il aime jouer avec, et partir de là pour créer. C’est ainsi que l’on voit, dans son travail « la petite peinture de nuit », « le deconcerto pour un silence », « les maîtres à penser » (admirables encres pleines d’humour qui donnent à voir le « maître à pencher », « le maître à penser prêt à régner -araignée- etc). Il flirte avec dada (cf son invitation à une exposition d’oeuvres fictives!!).

Son ami Dubuffet est un vrai compère pour lui.  L’exposition montre aussi cette partie de l’histoire de l’artiste, avec leur correspondance etc. Mais rien d’ennuyeux du côté de ces souvenirs en vitrine. L’essentiel restant les peintures, collages, objets plus ou moins surréalistes…PAGES-703x1024

Je n’ai pas pris de photo et vous livre simplement l’affiche de cette rétrospective. Cliquez dessus pour agrandir.

Fabienne Adenis, Entrée Libre

Fin de l’année 2015, l’artiste plasticienne Fabienne Adenis a donné à voir son Peuple d’Ondalia à l’Entrée Libre, galerie de la Caisse d’Epargne , rond-point de la Nation, Dijon.Ondalia2

Dieu sait que je les ai aimées ces créatures magiques jaillies du four de Fabienne Adenis! Ces divinités et ces prêtresses révélées dans leurs coutumes de peuple lointain, au fond d’un imaginaire merveilleux! J’ai cru en ce peuple d’Ondalia créé par l’artiste. Ce « Peuple de la Neige espérée ». J’ai suivi ses rites, observé ses objets cultes, son animisme, ses parures, ses nourritures… J’ai été émue par son arrivée sur notre Terre, par ses apparitions ici et là lors d’expositions de Fabienne Adenis. Voilà bien 8 ans que je le suis dans ses pérégrinations. Cela m’a toujours paru une très belle aventure d’art plastique.

Et là…

Que s’est-il passé?

Est-ce mon état personnel triste, agacé et fatigué de ce jour-là? Est-ce ce lieu bancaire  (et Couqueberguien!) solennel, froid  et artificiel?Ondalia

En tout cas, cette fois, je ne suis pas du tout entrée dans le pays d’Ondalia.  J’ai évidemment reconnu beaucoup des pièces présentées, en raku ou en porcelaine pour les phalènes, par exemple (cf photo ci-dessous) Ondalia3 Mais, d’un coup,  je les ai trouvées clinquantes, posées, mal mises en scène…Elles avaient perdu leur âme. Bien sûr, ce sont des pièces magnifiques, parfaitement réussies et maîtrisées, originales. Elles vont plaire. Et c’est tant mieux. Moi, je n’ai pas été touchée par l’ensemble.

Je ne connaissais pas les peintures à la cire de Fabienne Adenis qu’elle a accrochées aussi à cette expo. Celles de l’entrée, avec leurs délicates silhouettes sur fond de matière dense sont intéressantes (cf photo ci-dessous).Ondalia4

je choisis de mettre des photos de mes archives, seule la peinture correspond à cette exposition. Cliquer pour agrandir, en deux fois.

 

façon Philippe Ramette, lycée Montchapet

Le professeur d’art plastique du collège et lycée Montchapet, à Dijon, (qui doit être encore Pierre Gallion, si je ne m’abuse) a fait réaliser aux élèves des photos qui utilisent les techniques du plasticien Philippe Ramette. Cet artiste contemporain réputé fut dijonnais et même élève de Montchapet! Sa particularité est de se mettre en scène, de faire des photos (de lui ) en position incroyable, défiant les lois de la pesanteur, de l’apesanteur, de l’équilibre, sans trucage… (pas de Photoshop ou autre).

Utilisant la sculpture de Louis Leygue qui se trouve à l’extérieur du lycée, à l’entrée, le professeur et ses élèves ont fait des photos qui , comme les oeuvres de Philippe Ramette, modifient notre perception, jouent avec l’absurde, trompent notre vision…

Exposition de photos à voir à Montchapet, dans les couloirs de l’établissement (je n’en sais pas plus)

M.Frédérique Garcia, Petite Orangerie

Le souci c’est que cette exposition s’est achevée le 27 septembre! Je n’avais pas eu le temps de m’y rendre avant, et donc de vous en parler. Mais on reverra sans doute cette artiste plasticienne ailleurs un jour! Marie-Frédérique Garcia était à la petite Orangerie du jardin de l’Arquebuse, à Dijon, pour son expo « Curiosités ».

La différence entre elle et moi, c’est qu’elle est une artiste! Sinon, nous avons en commun de repérer et ramasser des cailloux ou des morceaux de bois dans la nature… Moi, je ne fais que les transporter, les déménager de leur lieu de vie dans ma maison, les poser et les admirer.

Elle, elle a un autre rapport avec ces objets de la nature. Elle peut  les dessiner (crayon de couleur, feutre, peinture…..), les mettre en scène après avoir un peu travaillé dessus, s’en inspirer pour créer elle-même des sculptures etc.  Tout est fait pour les révéler, les magnifier, les sanctifier! Ils entrent dans le monde de l’art par la grande porte!

Les objets présentés sont passés par le coeur de cette artiste et par ses mains créatrices! Ils vivent maintenant leur seconde existence. Certains retourneront sans doute dans la nature après cette expo .  Garciacliquez le visuel pour agrandir, en deux fois

le choix du mois, septembre 2015

chez Patrice, Fred Content

chez Patrice, Fred Content

Un peu d’égoïsme ce mois-ci! Je choisis l’expo que j’ai organisée! A l’occasion des Journées Patrimoine, tous les deux ans, en effet, j’invite quelques artistes et j’essaie de les faire accueillir chez des habitants du vieux village de Fontaine les Dijon. Certains sont également installés sous barnum en bord de mare (vous connaissez bien sûr la célèbre mare de Fontaine!!)

Cette année, ce fut particulièrement sympa. Soleil, visiteurs en nombre, ambiance agréable, rencontres, bavardages… Merci à tout le monde!

chez Judith, Juliette Savrot, céramiste

chez Judith, Juliette Savrot, céramiste

Voici quelques photos souvenirs, cliquez sur les visuels pour agrandir, en deux fois.

A la Charmille, André Mugneret

A la Charmille, André Mugneret

chez les Soeurs de Nevers, Edith Kospiczewicz

chez les Soeurs de Nevers, Edith Kospiczewicz

au Caveau de La Source, Pascale Serre

au Caveau de La Source, Pascale Serre

au Pressoir, Nicole Lamaille

au Pressoir, Nicole Lamaille

chez lui, Jean-Marc Yencesse

chez lui, Jean-Marc Yencesse

Yi-Ling Lu, Galerie La Source

En septembre 2015, à la Galerie La Source de Fontaine-les-Dijon, Yi-Ling Lu, une jeune artiste taïwanaise exposait ses peintures. Intéressant dialogue entre peinture chinoise traditionnelle et culture occidentale. Très beau.Lu

Je laisse Claude Martel, responsable de la Galerie La Source, le soin de parler de ce travail sensible et original. Merci à elle.

détail de la peinture ci-dessus

détail de la peinture ci-dessus

« Yi-Ling est restée fidèle à ses racines tout en intégrant la picturalité européenne : elle insuffle à la peinture de son pays une nouvelle forme plus abstraite et radicalement moderne.
La technique de l’artiste est inimitable, son pinceau semble «cracher» l’encre et des formes insolites surgissent sur le papier. Elle a le don de faire naître d’étranges merveilles ; la trace de l’outil reste invisible sans que cesse de s’exercer l’activité structurante du trait. Le pinceau et l’encre sont comme le Yin et le Yang, leur mode d’activité est opposé et complémentaire ; en mettant à profit les variations infinies de l’encre, l’artiste obtient des effets sans cesse renouvelés. Derrière la beauté pure de chaque coup de pinceau, à travers l’alternance de vigueur et de fluidité, d’ombres et de lumières, de vides et de plénitudes, transparaît le souffle de la vie. La majesté des paysages souligne l’insignifiance de l’être humain dans l’immensité du cosmos.
Avec ses encres, l’artiste nous invite à pénétrer dans l’univers de la tradition picturale chinoise. Cette peinture n’est pas une simple copie du réel ni le fruit d’une recherche purement esthétique ; ainsi la tradition chinoise ignore la perspective occidentale avec ses lignes de fuite. Cet art implique un autre point de vue qui étage les plans successifs leur donnant une même importance, qui les isole parfois pour permettre au regard de circuler librement dans le tableau. Cette multiplicité des points de vue traduit le désir de l’artiste de vivre l’essence de toutes choses et par là même de s’accomplir. Plus qu’un objet à regarder l’œuvre est à vivre.
Dans l’œuvre de Lu Yi-Ling le vide est toujours présent. Il est signe parmi les signes, assurant au système pictural son efficacité et son unité. Il projette le spectateur dans un monde beaucoup plus vaste, laissant le terrain libre à son imagination. La contemplation prend appui sur la partie « pleine » de la peinture, comme un tremplin, pour se propulser dans l’absolu à travers la partie « vide ». Cette notion est un thème majeur dans la pensée esthétique chinoise. Le vide est ce qui relie le monde visible au monde invisible. La puissance d’évocation de l’œuvre de Lu Yi-Ling illustre parfaitement le proverbe chinois : « une seule image est plus éloquente que mille mots.»
Les inscriptions sont aussi très importantes. Elles traduisent le titre, le contenu de l’œuvre, le nom de l’auteur et son sceau. La peinture et la calligraphie chinoises sont intimement liées, au-delà d’une simple recherche esthétique, ces deux disciplines visent à exprimer l’harmonie naturelle de l’univers
Les encres de Lu sont des visions poétiques du grand pays lointain laissé derrière elle mais toujours présent dans sa mémoire. « 

Claude MartelLu2Cliquer sur les visuels pour agrandir, en deux fois

Les inventifs au Cellier de Clairvaux

La galerie associative « Les Inventifs » a invité cette fois, en septembre 2015, les peintres François Gauchet et Nadège Donzé à faire leur exposition personnelle au Cellier de Clairvaux.  C’est une bonne initiative.

François Gauchet, je connais son travail depuis longtemps et j’aime. Déjà écrit à son propos plusieurs fois. (Allez voir par exemple dans « textes en résonance ») Aujourd’hui, je ne le ferai donc pas. Mais je veux juste dire que cet artiste semble ne pas avancer, qu’il n’ose peut-être pas franchir la marche qui le ferait évoluer, chercher, tenter, bouger…GauchetB

Je découvre Nadège Donzé. J’en avais entendu parler par la plasticienne Christine Delbecq dont elle est l’élève depuis longtemps.

A première vue, ses abstractions, dont elle intitule la série « Embrouillaminis », sont banales. Comme un parfum de déjà vu.  Mais non!  Surtout, s’abstenir de passer vite.  Il faut s’arrêter.  Il faut REGARDER ces toiles.  Je ne sais quel monde immergé et intime ressurgit ici. On le sent. C’est difficile à exprimer pour le regardant, mais c’est une évidence, quelque chose est « dit » ici. Quelque chose qui vient de profond.Nadège

Il y a des encombrements de lignes et de traits.  En mouvement. On a l’impression d’avancer dans un buisson serré dont les branches et brindilles explosent à notre passage, craquent, tombent et ouvrent peu à peu un chemin. Au bout, là-bas, au coeur de la toile, la lumière nous attend. Les touches de blanc qui volent jusqu’à nous en sont les signes.

Parfois, ce ne sont plus des branches mais des barreaux. Eux aussi explosent, se tordent et s’effondrent. Comme si un grand souffle les avait anéantis. Le passage est libre. A l’arrière, on distingue une nouvelle image de vie. Différente.

J’apprécie ce genre de toiles où l’on perçoit le travail du peintre, à la fois énergique et sérieux. L’artiste tente l’impossible avec le pinceau, avec le geste, avec la matière, avec la couleur: pas seulement occuper un espace à peindre, mais montrer ce que rien d’autre ne peut montrer ( sensations, sentiments, formes que prennent les existences, remue-ménages intérieurs, chocs émotionnels,  etc)

L’autre série de Nadège Donzé, « Vermeer », est très différente mais super intéressante. Certes, ça fait travail d’atelier mais pour une fois que les visiteurs peuvent apprendre à lire un tableau! Formidable! Partie de « La ruelle » , peinture de Vermeer, l’artiste commence par une reproduction fidèle de cette peinture, puis interprète l’oeuvre, l’interroge et l’analyse par quelques toiles personnelle:  exagération de l’impact du mur, accent mis sur le blanc, puis sur la tache rouge, mise en abstraction de l’ensemble etc.  

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Nadège.Vermeer

Auditorium, à St-Philibert

L’été 2015, à l’église St-Philibert, Dijon, se tenait une expo de Franz West (artiste décédé à 65 ans en 2012), organisée par le Pôle d’art contemporain.

Intitulée « Auditorium » elle ne comporte pourtant aucun son (ni musique) ! C’est un ensemble de plus de 70 canapés de métal couverts de vieux tapis persans et de polochons. Cette installation a fait les beaux jours de Beaubourg, par exemple, autrefois. La voilà donc à Dijon.

Quand je l’ai visitée, personne ne s’asseyait ni ne se couchait ni se vautrait sur ces divans. Et pourtant,  ça se dit exposition interactive.  L’artiste attendait qu’on les  utilise .  Mais qui aurait  envie de s’étendre sur ces tapis usés et usagés, pleins de puces,  de poussière et autres chenis?IMG_20150902_171927

Certes, ces sièges sont du plus bel effet, drapés dans leurs lourds tapis anciens aux motifs orientaux. Mais quoi? La vision est assez insolite, bon. La promenade entre ces divans est incongrue dans cette église si étrange, d’accord.  Mais quoi d’autre? Encore une oeuvre qui ne me dit rien.  L’artiste n’a pas « fait », il a rassemblé des objets. Point.

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le choix du mois, juillet 2015

Pour ce mois de juillet, je choisis de parler du « Festival d’art et de création », à Avallon (Grenier à sel, jusqu’au 30 août)

Inattendu, ce choix,  pour moi:  d’abord c’est une sorte de « salon » , donc une confrontation d’oeuvres disposées ensemble dans un même lieu (et Dieu sait que c’est chargé et encombré! On ne sait où regarder!). D’habitude je ne supporte pas! Ensuite c’est davantage de l’artisanat d’art, plutôt que de l’art … Bref! Je n’aurais pas dû être touchée!! Eh, ben, si, malgré tout… Voyons, demandons-nous pourquoi!!

Je n’ai cessé de dire au cours de ma visite à ce festival « ouf! la créativité n’est pas morte! » J’étais heureuse de voir plein d’idées belles, drôles, originales.  Et toutes ces matières! Qui s’étaient mises en quatre pour arriver à des objets incongrus, très chouettes, joliment utiles, étonnants…! Des bijoux en feutre, des luminaires tentants (on voudrait tous les avoir chez soi!), des céramiques toutes plus séduisantes les unes que les autres, des bois magnifiquement travaillés, tournés, brûlés, des petits mobiliers en carton très plaisants, des figurines en fil de fer très réussies, des textiles, des vêtements, des reliures etc. Que de la belle ouvrage!

Revient l’éternelle question de la frontière ténue entre art et artisanat, me direz-vous!

Je ferai  une différence entre certains objets admirés ici à Avallon, de belle qualité et relevant d’un réel sens de l’inventivité… et un vrai travail d’artiste qui dit des choses cachées, inexprimables et profondes. Vous voyez? Les premiers sont juste des caresses agréables pour le regardant. Le second possède un pouvoir fort qui engage, nourrit…Procoudine

Dans cette expo,  Christine Lemaire a attiré mon attention: des personnages de métal avec une sacrée allure et une sacrée énergie! Allez voir son site et intéressez vous à ses « forteresses », c’est encore mieux! Vu aussi avec intérêt les grands dessins de nus de Anne Procoudine,  et de drôles de personnages et animaux du céramiste plasticien Jean-Yves Chevilly.Chevilly

Je n’ai malheureusement aucune photo de ces objets d’artisanat d’art que j’évoque plus haut. Cliquer sur les visuels pour agrandir, en deux fois, le nom de l’auteur apparaît

Promenade en Avallon

Admirative (et jalouse!!) de l’implication de la Ville d’Avallon pour les artistes.  J’ai vu 4 espaces municipaux cet été 2015, consacrés à des expositions. Et là, pas d’art (dit) contemporain à la c…. Pardon de devenir vulgaire, mais Dijon commence à m’agacer avec tous ses lieux d’art sacrément et bêtement et obstinément contemporain qui ne présentent plus rien d’intéressant à mon avis.  Je vais devoir m’expatrier!!

« Les 20 ans d’Artatou » . Salle St-Pierre et La Fabrique, à côté de l’église St-Lazarre, Avallon. Jusqu’au 30 août. Ce collectif d’artistes nous offre encore une fois une bonne exposition. J’ai retenu surtout:

Isabelle Boizanté et son intéressante installation aux filtres à café (!). Sans deviner au premier abord le matériau utilisé, on se laisse séduire par les couleurs, les transparences, les ombres, les jeux de lumière que crée ce grand abri où l’on pénètre bien volontiers. Ce sont des tentures, comme les peaux sur et dans les yourtes, qui diffusent des lumières chaudes (ça m’a rappelé les fenêtres en albâtre de certaines chapelles italiennes). Artisanat primitif… Construction rudimentaire… Habitation rustique de peuple lointain…Logis de fées ou d’elfes dans un monde parallèle… Ou encore, construction naturelle réalisée par un essaim géant de quelques guêpes ou autres insectes imaginaires. Ou mue d’un animal à grandes écailles ???  En tout cas, une architecture de papier qui porte en elle toutes sortes de références. Bref, une oeuvre d’art!Boizante

Jean-Yves Chevilly, lui aussi avallonais, comme I. Boizanté, a accroché des collages. Exécutés avec soin, ils m’ont paru de belle qualité. Les découpages se fondent en constructions harmonieuses; le tout posé sur des fonds de peinture, comme des blocs d’images, des icebergs d’images.  Cet artiste est aussi céramiste et sculpteur (ses fantaisies pleines d’humour à voir au Grenier à Sel, expo festival d’art et création)

Anne Procoudine-Gorsky est peintre. Et son geste de peintre est puissant, généreux. Les corps représentés expriment des sentiments forts et font jaillir un étonnant hymne à la vie. Tous les sens sont en alerte. (A voir aussi ses oeuvres au Grenier à Sel. )Procoudine

Catherine Loubat-Girard dessine et peint les arbres. J’en connais qui appellent ça des gribouillis. Mais qu’est-ce que j’aime ça! Ce travail de lignes (noir et blanc) qui grimpent, s’enchevêtrent, tournent… traduit à merveille la fascinante existence des arbres. Ces dessins au fusain sur acrylique sont du plus bel effet.Girard

Véronique Lafont: contente de retrouver le doux regard un peu naïf de ce peintre de la nature. Ses touches de couleur aux multiples variations finissent par construire des paysages entrevus, ressentis… des traces de paysages gardés en mémoire.

« Célébration du corps », Jean Montchougny. Les Abattoirs. Avallon (fait partie du festival Ex-VoO). Jusqu’au 30 août.Montchougny

Un beau lieu pour accueillir une partie de l’oeuvre de ce peintre né à Nevers en 1915, Jean Montchougny. Le corps féminin est son sujet de plasticien, son « objet de peinture » comme dit Gilbert Lascault. Il paraît qu’il en a peint 700… Et ici, sous les briques et les crochets de l’ancien abattoir, des séries de corps de femmes suggérés traduisent toute la recherche d’un peintre au cours de sa carrière. Passionnant. Telles des variations musicales… Tout est dans la puissance de la couleur qui rythme les lignes et les volumes. C’est curieux comme la peinture, avec cet unique sujet, le corps féminin, devient une écriture, une expression un langage…Montchougny2

Il y a aussi une exposition au Grenier à Sel, à Avallon: « 12ème festival d’art et de création. J‘en parlerai dans ma rubrique « choix du mois ».

Cliquer sur les visuels pour agrandir, en deux fois; le nom de l’auteur apparaît.