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Anne Girard, au Rez-de-Jardin

Anne Girard a exposé ses « tressages » dans le nouveau petit espace d’art de Fontaine-lès-Dijon, Le Rez-de-Jardin, 11 rue d’Artois. C’était en juillet 2023. Anne était présente en permanence, prête à discuter avec vous!

Dans les peintures abstraites d’Anne Girard, on percevait déjà des assemblages. Éléments organisés, formes regroupées, pour aboutir à des ensembles cohérents et harmonieux. Dans la série qu’elle présente au Rez-de-Jardin, voici à nouveau des assemblages. Mais très différents. Cette fois, ce sont des pièces qui flirtent avec le volume. Entre peinture, sculpture et bas-relief.

Anne Girard les nomme « tressages ». Ce sont des bandes inégales qui s’entrelacent de façon plutôt irrégulière. Ce pourrait être du textile. On y pense, évoquant tissages et tapisseries. Mais ces entrelacs sont en papier. Elle aime le papier pour « sa souplesse, sa générosité, sa fragilité ».

Dans ses œuvres anciennes, elle a récupéré des chutes. Elle les a retravaillées puis entrecroisées. Comme des reprises. Je me souviens de ma grand mère qui reprisait ses bas! L’aiguille passait et repassait. Par-dessus. Par-dessous. L’homonymie m’amuse! Anne, aussi, fait des « reprises », dans le sens où elle « reprend » des morceaux anciens.

J’aime cette histoire de temps croisés, de fragments du passé qu’on répare pour une nouvelle phase de vie…

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Joëlle Bondil, Galerie Trigram

Au début de l’été 2023 Joëlle Bondil a exposé « Pousser les murs » à la Galerie Trigram, 29 rue Charles Dumont, à Dijon.

La Galerie Trigram, art visuel contemporain, a ouvert à Dijon en mars 2023. C’est déjà sa 3ème exposition. Mais pour moi c’était la 1ere visite! J’ai passé mon temps le nez sur les œuvres de Joëlle Bondi, à guetter les minuscules maillages, les petits traits minutieux, les points de chaînette, les fines empreintes de tarlatane… J’avais l’impression qu’elle avait détaché de larges fragments de peaux et que je les regardais à la loupe. Ces épidermes, impalpables membranes, seraient mouvants et élastiques. Gonflements, extensions, déformations, respirations, succions… Peut-être invasions… (Dans l’une des séries de l’artiste, de mini-maisons en origami se retrouvent enserrées dans ces filets.)

Voilà pour ma première sensation! Quelque chose d’organique et de vivant que l’artiste est allée chercher dans l’immensité du petit, qu’elle a rendu avec une lenteur, une minutie et un geste répétitif qui relèvent du sacré.

Ensuite, l’oeuvre de Joëlle Bondi m’a évoqué, de ci de là, des réseaux (informatiques?), des courbes de niveau, des paysages en dentelles ou broderies, des pixels, des images scannées à l’intérieur du corps humain … Ces références diverses sont signe d’œuvres d’art!! (Si ça n’existe pas, c’est pauvreté!)

Chaque oeuvre est « signée » d’un petit fil noué en bas à droite. J’aime beaucoup! C’est à la fois le matériau de l’artiste, la finition et la signature.

La silhouette d’homme, renversée, tissée d’un fil rouge, sur le même principe que tout le reste du travail de Joëlle Bondil m’a laissée un peu plus indifférente. Elle est en vitrine (double face) et assez spectaculaire. Je suppose que cette œuvre fait partie d’une autre série sur le corps humain. Dans ce cas-là, ce peut être intéressant. Mais ici, ça m’a paru ajouté.

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Blanc, Saint-Philibert

Une vingtaine d’artistes de 13+ ont exposé dans l’église St-Philibert, à Dijon, sur le thème du « Blanc ». en juin 2023(cliquez sur les visuels pour agrandir)

On sait que St-Philibert est un lieu ingrat pour y installer une exposition d’art…On sait qu’exposer en groupe sur un thème imposé n’est pas toujours simple…On sait qu’une exposition collective a forcément ses côtés négatifs…Et, malgré tout ça, « Blanc » a réussi à être une exposition très agréable, harmonieuse, délicate, avec des moments forts, des personnalités qui se dégagent, mais aussi avec des liens entre les oeuvres…Disons, que l’ensemble ne fait pas du tout foutraque!!

Chacun a exprimé son idée du blanc, son rapport au blanc, sa vision du blanc… textiles, neige, nuages, symboles, pigments, animaux…Et chacun a utilisé son médium, céramique, peinture, carton, tissus, papier, photo, vidéo et même…blanc de poireau!! Quant au ton! Varié lui aussi! Humoristique, politique, romantique, nostalgique…

La balade dans les allées sableuses ou pierreuses de cette ex-église, est riche de surprises, de coups d’émotion et de sourires.

Du haut en bas: collectif, E.Lagnien, F.Adenis, P.Serre, M.Reboulleau, Odile Massart, M.Malherbe, F.Orzel, JP Jarlaud.

Sylvie Arfelli, la palette terre

Dans le nouvel espace d’art Le Rez-de-Jardin, à Fontaine-lès-Dijon, 11 rue d’Artois, a exposé la céramiste dijonnaise Sylvie Arfelli , en juin 2023

Allez lire le texte qui présente l’artiste sur le site du Rez-de-Jardin https://www.lerezdejardin-fontaine.fr/2023/05/25/sylvie-arfelli-la-palette-terre/

Au cas où vous ne pourriez pas ouvrir ce lien, vous pouvez mettre simplement lerezdejardin-fontaine sur votre moteur de recherche, vous aurez accès au site et à l’article sur Sylvie Arfelli.

Les Ciels de Matthieu Louvrier

Au Cellier de Clairvaux, Dijon, boulevard de la Trémouille, la belle salle du haut accueillait l’exposition « Ciels » de Matthieu Louvrier en mai 2023

Prendre le ciel et lui offrir la surface de la toile du peintre. Prendre son abstraction. Ses profondeurs. Son mouvement. Ses lueurs. Son nuancier… Le pinceau le recrée. Le peintre le réinvente.

Laissez-vous aspirer par ces grandes toiles de Matthieu Louvrier. Restez un moment devant. Ou écartez-vous, éloignez-vous sans les quitter des yeux. Vous allez voir peu à peu les nuées s’ouvrir, les nuages bouger imperceptiblement.

Et puis, de l’infiniment grand, passez à l’infiniment petit. Matthieu Louvrier compose des mini poèmes-paysages. Des petits formats, à lire doucement, de près, intimement. Ce sont des horizons. De nuit, d’été, d’hiver… Ce sont des ballades de Chopin en peinture!

Certains sont noirs, faits de matière plus épaisse. L’ambiance est plus tragique aussi. Mais j’aime!

Enfin, appréciez ces voiles descendant des voûtes du Cellier. Y apparaissent des silhouettes de paysages à l’encre de Chine. Ces tissus structurent l’ensemble, permettent des visions et des transparences du plus bel effet.

Avant de quitter la salle, regardez la table qui montre ce que fait la maison d’édition « Laure et Amon » (créée par le collectif du même nom dont fait partie Matthieu Louvrier), ça vaut le coup.

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Francis Orzel, Fontaine-lès-Dijon

Comme cette exposition de Francis Orzel avait lieu au Rez-de-Jardin, nouvel espace d’art à Fontaine-lès-Dijon, je vais juste vous donner le lien pour visiter le site de ce lieu. Vous aurez tous les renseignements (je gère aussi ce site-là! comme ce doudonleblog!!) https://www.lerezdejardin-fontaine.fr/

Au cas où vous ne pourriez pas ouvrir à partir ce lien, il suffit de mettre lerezdejardin-fontaine dans votre moteur de recherche!! Merci! Et bonne visite!

L’expo , la première de cet espace d’art, était en mai 2023.

« Désirs en créations », Itinéraires Singuliers

Le festival de Itinéraires Singuliers c’était au printemps 2023. Nombreuses manifestations (à voir sur le site de l’association). L’exposition « Désirs en créations » à l’église Saint Philibert, en particulier.

Foisonnement chaleureux… On est venu partager des imaginaires, des envies, des colères, des récits de vie, des espoirs. Travaux de groupes (centres sociaux, écoles, centres de soin, Ehpads…) derrière lesquels on sent le bonheur de s’exprimer enfin, mais aussi les tensions, les difficultés, les échecs vaincus. L’église St-Philibert retentit de mille couleurs. Elle vibre de mille ondes et vibrations qui se répondent et se tiennent la main.

Ici, parfois, exposent aussi d’excellents artistes plasticiens. C’est différent. C’est repérable… Maria Manuella, Pascale Roussel etc.

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Salon des artistes, Fontaine

Salon annuel à Fontaine-lès-Dijon. Fin avril début mai 2023, au Centre Pierre-Jacques.

Les « salons » ce n’est pas ma tasse de thé!!!!!

Comme d’habitude (mais peut-être encore davantage que les années précédentes) je n’ai été touchée, émue, intéressée ou carrément conquise… qu’une dizaine de fois dans le dédale des œuvres présentées!

Voici mes coups de coeur (comme on dit) ci-dessous, pas forcément dans l’ordre de préférence!!: Norbert Pagé invité d’honneur, ChAnne, Francis Orzel (les formats paraissent plus petits sur cette photo qu’en réalité!), Bernard Pourchet (intéressant travail numérique, ici un extrait), Martine Challaux-Berthet, Jérôme Kirchemann (un hyper réalisme qui a l’honneur de me plaire!), Dominique Meunier, Lucile Pattar

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Art à Reulle

A Reulle-Vergy (21220), à La Grange, en avril 2023. C’était beau…malgré le froid!!!

Reulle-Vergy a son image de marque, son Carrefour Artisanal tous les ans début juin. Mais l’association en question organise bien d’autres manifestations dans le village. Cette semaine d’avril 2023, l’art est là! Comme l’an passé. Le projecteur est toujours dirigé sur l’artisanat, ça se sent. Mais la frontière entre artisanat d’art et art???…Si ténue! Je me suis régalée, en tout cas, en me baladant dans cette grange superbement aménagée (un peu frisquette! mais bon!) à la rencontre des artistes.

Ci-dessous, quelques coups de coeur (et découvertes)

Les « toiles d’argile » de Montserrat Torrents. Des tableaux de céramique. Sur fond de métal, compositions aux matières et teintes subtilement travaillées.

Les douelles de Viola Montenot. Peinture et collages sur ces planches à tonneaux joliment courbées. Sur le thème de la Renaissance, un raffinement extra.

Sylvie Arfelli fait naître des êtres improbables en céramique, mi-végétaux mi-animaux. Et elle fabrique des carnets, livres, parchemins et feuilles volantes…en céramique. Magnifique!

Lucile Pattar présente son « journal » en une série de petites encres. Blotties dans des cadres blancs. De page en page, on entre dans ses paysages intérieurs. Profonds et aériens à la fois.

Elle appelle cela ses sculptures. Stéphanie Gerbaud découpe au scalpel des plans et des cartes… Et ça devient des dentelles, des trames, des documents fantômes. Elle creuse aussi des livres. Elle leur communique une profondeur inattendue. Elle leur fait dire ce qu’ils n’auraient jamais pensé dire!

Dans la Grange, aussi… des bronzes, des photos, du bois tourné, des peintures à la cire d’abeille, de la terre cuite…avec Annick Dumarchey, Lydie Billon, Rachel Seguin, Amandine Dirand

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Christine Vadrot, à La Source

La Galerie La Source, à Fontaine-lès-Dijon, vous propose l’exposition de Christine Vadrot, « Herbe cri » jusqu’au 7 mai. Du mercredi au dimanche, 15h30-18h30. Vraiment intéressant.

Vous allez vous poser la question dès l’entrée! Peinture ou numérique? Très vite, vous saurez que le travail qui est devant vous, en grands formats, est celui d’une artiste qui peint. Et qui peint bien! Mais, n’empêche, vous aviez un peu raison de vous interroger! Car Christine Vadrot s’intéresse à cette présence permanente et envahissante du numérique dans notre vie d’aujourd’hui. Cette nouvelle drogue. Elle glisse le doute en nous. Elle joue avec les ambiguïtés, les illusions. Et elle imagine une métamorphose de l’univers… Ses herbes, d’une peinture à l’autre, sont tantôt réalistes (mais déjà inquiétantes dans leurs étranges entrelacs) tantôt numérisées, comme fabriquées par une intelligence artificielle. L’artiste les nomme parfois « Herbes connectées ». Elles deviennent grillages rouillés, fouillis d’antennes, tiges métalliques et barres dressées. Le tout installé sur fond de nuages paisibles dans un calme ciel bleu… Troublant.

A l’étage, d’autres paysages vous attendent. Faussement « photographiques ». Voyez ces petits formats lisses, montrant des éléments de nature presque aussi vrais que sur des photos de vacances! Mais… soudain, la réalité bascule. La colline, à contre jour, mystérieuse, n’est-elle pas un animal? « Les montagnes marcheront vers la mer » me prédit le titre. Et en quel temps sommes-nous? A l’aube de la Terre? Les volcans primitifs explosent, les météorites s’écrasent au sol, l’homme n’est pas encore né, la nature commence seulement à ouvrir les yeux… Incertitude. C’est « Avant le temps » me chuchote le titre… Vertige.

J’ai aimé cette exposition où l’on passe d’une certaine quiétude devant un paysage d’un joli vert moussus à un questionnement angoissé. L’art, c’est ça! Montrer autre chose. Interroger. De plus, et ça n’est pas négligeable, le souci de l’esthétique est présent. Dès la première salle du rez-de-chaussée, les tableaux offrent une certaine séduction: perspectives, succession de plans, lumières, élégance du trait…

Que l’artiste m’excuse, je n’ai pas réussi cette fois à mettre des légendes sous les visuels. Je les ai écrits à la suite, ici (Ce sont des séries souvent et je n’ai pas marqué les numéros correspondants)

De haut en bas: -L’état sauvage, -Herbe rouille, -Le soleil s’offusque, -Les montagnes marcheront vers la mer

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