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Christine Vadrot, à La Source

La Galerie La Source, à Fontaine-lès-Dijon, vous propose l’exposition de Christine Vadrot, « Herbe cri » jusqu’au 7 mai. Du mercredi au dimanche, 15h30-18h30. Vraiment intéressant.

Vous allez vous poser la question dès l’entrée! Peinture ou numérique? Très vite, vous saurez que le travail qui est devant vous, en grands formats, est celui d’une artiste qui peint. Et qui peint bien! Mais, n’empêche, vous aviez un peu raison de vous interroger! Car Christine Vadrot s’intéresse à cette présence permanente et envahissante du numérique dans notre vie d’aujourd’hui. Cette nouvelle drogue. Elle glisse le doute en nous. Elle joue avec les ambiguïtés, les illusions. Et elle imagine une métamorphose de l’univers… Ses herbes, d’une peinture à l’autre, sont tantôt réalistes (mais déjà inquiétantes dans leurs étranges entrelacs) tantôt numérisées, comme fabriquées par une intelligence artificielle. L’artiste les nomme parfois « Herbes connectées ». Elles deviennent grillages rouillés, fouillis d’antennes, tiges métalliques et barres dressées. Le tout installé sur fond de nuages paisibles dans un calme ciel bleu… Troublant.

A l’étage, d’autres paysages vous attendent. Faussement « photographiques ». Voyez ces petits formats lisses, montrant des éléments de nature presque aussi vrais que sur des photos de vacances! Mais… soudain, la réalité bascule. La colline, à contre jour, mystérieuse, n’est-elle pas un animal? « Les montagnes marcheront vers la mer » me prédit le titre. Et en quel temps sommes-nous? A l’aube de la Terre? Les volcans primitifs explosent, les météorites s’écrasent au sol, l’homme n’est pas encore né, la nature commence seulement à ouvrir les yeux… Incertitude. C’est « Avant le temps » me chuchote le titre… Vertige.

J’ai aimé cette exposition où l’on passe d’une certaine quiétude devant un paysage d’un joli vert moussus à un questionnement angoissé. L’art, c’est ça! Montrer autre chose. Interroger. De plus, et ça n’est pas négligeable, le souci de l’esthétique est présent. Dès la première salle du rez-de-chaussée, les tableaux offrent une certaine séduction: perspectives, succession de plans, lumières, élégance du trait…

Que l’artiste m’excuse, je n’ai pas réussi cette fois à mettre des légendes sous les visuels. Je les ai écrits à la suite, ici (Ce sont des séries souvent et je n’ai pas marqué les numéros correspondants)

De haut en bas: -L’état sauvage, -Herbe rouille, -Le soleil s’offusque, -Les montagnes marcheront vers la mer

Cliquer sur les visuels pour agrandir

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