Voilà mille fois que je m’émerveille de l’aile rénovée du Musée des Beaux Arts de Dijon. Cinq ans de travaux! Mais ça valait le coup!
Petites impressions de mes visites:
Entrés sous le mur doré (création contemporaine assez discutable à mon avis) de la cour de Bar, on est aimablement accueillis (accès gratuit) dans une salle basse de l’hôtel Ph. Le Bon: voûtes en ogives et cheminée. Ici, c’est déjà très beau! Puis, escalier d’apparat… Et voici le portrait de Ph. Le Bon (atelier de Van der Weyden) et des trois autres ducs de Bourgogne dans une petite salle qui précède la célèbre salle des Gardes .
Celle-ci, déshabillée de ses retables et tableaux, n’abrite dorénavant que les somptueux tombeaux de Ph. Le Hardi et de J. Sans Peur et Marguerite de Bavière. Les hauts murs sont d’un bel ocre rouge qui met en valeur les entourages gothiques des fenêtres ainsi que la monumentale cheminée, éclatante de blancheur.
Suite de la visite: ce qui provient de la Chartreuse de Champmol.
Troisième étage (avec ascenseur ou non!) : le Moyen Age européen. Dans la salle néogothique, née des combles du palais, s’étale la tapisserie du Siège de Dijon par les Suisses (XVIème). Là aussi, la vue sur l’extérieur est superbe, sur Notre Dame en particulier.
En bref (et en vrac) ce que j’ai apprécié:
-les éclairages (sauf pour les Pleurants qui sont dans l’ombre)
-les fenêtres ou baies vitrées qui ouvrent le musée sur la ville et associe le regard intérieur et extérieur, ainsi que les coups d’oeil en plongée sur les étages inférieurs!
-les couleurs des murs et panneaux (des cassis, des ocres, des bruns, des crème…), les parquets, les socles en bois, les vitrines… toute une muséographie moderne qui met en valeur parfaitement les oeuvres anciennes.
-les informations offertes discrètement mais efficacement tout au long du parcours: tables interactives, plaquettes, inscriptions aux murs… On peut passer une journée à s’instruire sur l’Histoire, l’architecture, l’art…
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Qu’est-ce qui m’a pris d’accepter de piétiner TROIS HEURES dans une queue typiquement parisienne devant l’Orangerie? Tout ça pour une demi-heure de visite à l’exposition: et, encore, en traînant bien, en revenant sur mes pas, en lisant les textes et en visionnant les vidéos… Et puis, pas de révélation extraordinaire durant cette visite… Mais qu’est-ce qui m’a pris?… L’amie qui m’accompagnait m’a dit « on a juste fait du parisianisme!! »
Il s’agissait de « L’art en fusion » , une présentation des deux époux-peintres mexicains Frida Kahlo et Diego Rivera. Une première salle montre photos et films de la vie de ces deux êtres passionnés. Intéressant… Beau, parfois. Mais je suis venue voir de la peinture, d’accord?
Celle de Diégo ne me fascine pas. Conventionnelle, raide et un peu trop « communiste » à mon goût! Les grandes peintures murales me laissent assez indifférente. Une exception, ses arums! Cette envahissante brassée de fleurs est étonnante, tenue par deux femmes peintes sans relief, comme des découpages naïfs.
Celle de Frida me touche davantage. Quelque chose passe avec évidence dans son pinceau. Quelque chose de fort. Il y a à la fois l’influence de l’art traditionnel mexicain et sa propre personnalité d’artiste. Bien sûr, sa vie de souffrances et son art ne font qu’un… On entend souvent cette critique à son propos… Mais que font d’habitude les artistes ? Sinon exprimer leur moi et leur existence…? Et Dieu sait que cette femme a eu de quoi raconter … Entre douleurs physiques, amours volcaniques, engagements politiques etc…
Comme le temps avait passé vite (enfin, vite!! ) il restait peu d’espace pour caser d’autres visites à Paris ce jour-là! Donc, traversée au pas de course du jardin des Tuileries pour jeter un oeil à quelques oeuvres de la FIAC hors les murs. Et là! Points d’interrogation… Je n’ose dire quoi que ce soit sur cet art actuel …
Et puis, ouf! Du Fabienne Verdier dans une galerie Bucher, rue de Seine! Du vrai geste de peintre! Du noir et blanc maîtrisé! De l’innovation côté technique! De belles méandres en grand format…
1- L’aimable personne qui sert d’accueil au Consortium, genre mère fouettard avec sourire en option, nous aboie, depuis l’entrebâillement de sa porte, que « vous n’avez pas le droit de rester là ». Notre voiture, rangée (comme d’habitude) sur le joli parking du musée quitte donc les lieux, non sans avoir constaté l’absence totale de panneau d’interdiction… Dépitées, nous renonçons à affronter une deuxième fois l’affable personne et prenons nos cliques et nos claques. (Mais oui, j’y reviendrai à ce cher Consortium! A pied et euros en poche…)
2- Tentons-nous le FRAC en ville? « Les Bains du Nord » sont à portée de notre place de parking. Tout va bien. Sauf que la collection n’a pas changé depuis plus de 6 mois… Bon, ça fait plaisir de revoir Ming et Vasconcelos… OK! Mais cinq minutes suffisent et nous nous retrouvons à nouveau dehors. La frustration à la gorge…
3- La Galerie Notre Dame est à deux pas. Allez! Courage! On y programme une expo photos. Eh bien! Elle qui s’annonce ouverte « tous les jours de 10 à 18h » est portes closes………..
4- Rencontrons alors un ami artiste qui, depuis deux heures, se heurte à des portes de galeries d’art fermées!! Il a essayé Talant, Fontaine….. J’essaie de lui signaler la Galerie Axeltae mais j’ai oublié le nom de la rue (pas bien connue) et l’explication est embrouillée… Nous l’envoyons aux Bains !!!
Cette catégorie présente l’artiste ou l’œuvre qui a fait plus « tilt » que les autres, pour moi, lors de mes balades en expos, ateliers ou musées durant le mois écoulé.
De mes visites d’octobre 2013, j’ai retenu une artiste de la région parisienne, Carole Forges, qui a exposé à Avallon (Artatou, Grenier à Sel). Je sais qu’elle réalise des sculptures, mais ce que j’ai vu était un travail de gravure. Fascinant.
Ces œuvres sont des eaux fortes, que Carole Forges complète avec des fils (métal ou coton) et de rares touches de gouache rouge.
Des formes féminines, telles des apparitions, flottent sur la feuille blanche. Indécises. Incertaines. Comme effacées par le temps. On est devant de fins dessins en noir et blanc, légers, qui suggèrent souvent des dessous féminins aux dentelles raffinées. Mais à peine évoqués. Comme des impressions fantômes, des traces d’une image passée… Quelque empreinte, restée vivante, mais fragile… On pense à la trame usée d’un tissage ancien, un filigrane où l’on devinerait une histoire vécue autrefois…
Tout cela est d’une beauté discrète mais réelle. Mais le travail de cette artiste cache sans doute aussi une réflexion :
C’est peut-être toute l’ambiguïté de la situation de la femme aujourd’hui. La femme qui refuse d’être déconsidérée et diminuée par rapport à l’homme, mais qui tient à conserver son image sexy, séduisante, charmeuse (ou charmante) … Faire oublier l’objet sexuel et sensuel dont elle traîne la tradition depuis des siècles. S’affirmer comme un être pensant, libre, fort et bien présent à la vie sociale et politique… Tout en gardant l’un et l’autre! Compliqué!
Cependant, j’aime voir là juste une création d’artiste. Qui a su fixer des visions passagères, celles qui traversent nos vies, des images errantes qui voltigent ici et là dans nos souvenirs.
La première photo est de l’artiste elle-même. Merci à elle. La seconde est de moi. Pardon pour la mauvaise qualité!!
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Le site de Carole Forges: (dans ma blogoliste): caroleforges.com
les extraits d’œuvres qui occupent les bandes supérieures des articles de mon blog sont, respectivement, de
Christine Delbecq
Paule Fumoleau
Maxime Frairot
Franck Joost
Viola Montenot
Pardon de les avoir empruntées! et grand merci à eux! Un merci tout particulier à Maxime Frairot à qui j’ai pris un extrait d’œuvre pour mon avatar du blog.
Voilà une exposition d’artistes contemporains où je n’ai eu pratiquement que des soupirs d’aise, des sourires de contentement et des Oh d’admiration !!! ça fait du bien! ça réconcilie avec la création actuelle! C’était à Avallon (89), au grenier à Sel, organisé par l’association Artatou, en octobre 2013.
Je ne parlerai pas des 14 artistes. Vous voudrez bien m’en excuser! Je vous livre juste mes principales attirances.
Je crois que j’ai surtout regardé les dessins (peintures) de Jean-Yves Gosti plutôt que ses sculptures, tant j’ai été scotchée par ces visages si émouvants dans leur simplicité. Ils m’adressaient une espèce de parole muette… cf ci-contre le visuel
Véronique Lafont, en grands formats, fait tourbillonner la peinture jusqu’à donner naissance à des foules de silhouettes fantomatiques qui émergent de douces nuées. Comme si, au bout de son pinceau, peu à peu, des créatures se constituaient. cf plus bas le petit mot sur son installation textile.
Son compagnon Sébastien Haton, lui, écrit…. Et j’avoue ne pas avoir tout lu de ses feuillets qu’il a suspendus au fil à linge, près de l’installation textile collaborative, au deuxième étage du grenier. Tranquillement, chez moi, j’aimerais bien! Comment faire?
Les céramiques de Lou Trommetter m’ont plu car j’ai senti un amoureux de la matière. Certaines de ses pièces m’ont fait penser aux superbes pierres que je trouve (et collectionne!) dans la nature (montagne ou Sahara) . Même mystère. Même histoire personnelle. … Avec une âme en plus!
Carole Forges! Alors là! Bouche bée, je suis restée! Gravures sur papier blanc, fils de coton ou de métal, dentelles fines, quelques touches de gouache… On devine des dessous féminins. Voilà des œuvres indéfinissables, d’une apparente légèreté aérienne, mais qui sont des traces de vie, des gestes et des choses captés dans leur passage éphémère, des stigmates, des marques …
J’ai aimé les petites frises d’Isabel Boizanté qui déambulent sur la balustrade du Grenier à sel. Plein d’histoires à (se) raconter…
Et je me suis glissée sous « le ciel de vie » (installation textile de V. Lafont), comme sous un ciel de lit, ai regardé les échantillons de tissu-étapes d’existences, ai suivi les fils rouges. J’ai aussi suivi les fils d’Isabel Boizanté, à l’extérieur, en essayant de ne pas le perdre (le fil) C’était bien.
Enfin, j’ai approché mes yeux des mini sculptures d’Eric Smolinsky, sentant qu’il y avait là un travail d’artiste de longue haleine, systématique, patient, régulier… Une sérialité à la Toroni. Sauf que les éléments sculptés ont une valeur esthétique indéniable. Les petites boîtes où ils sont rangés, tels des pions d’un jeu d’échec improbable, sont belles de leur contenu…eh oui! Ne pas oublier de regarder le tout petit livre de l’artiste avant de quitter le Grenier.
Je pourrais citer encore des chevaux magnifiques, des végétaux et papiers, des plans de cités étranges comme de vieux murs griffonnés, des petites monographies etc…
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La Galerie La Source, Fontaine les Dijon, a exposé Philippe Tykoczinski et Robert Delafosse en octobre 2013. Complices parce que de la même ville (Troyes) …. Mais à l’opposé l’un de l’autre!!
« Naturalisme abstrait » est le titre de l’exposition de Robert Delafosse. Rez-de-chaussée et première salle à gauche à l’étage. J’ai plongé agréablement dans certains de ses grands formats (moins dans les plus petits) . Des paysages tirés au maximum vers l’abstraction. De grands aplats de peinture vive, un geste large et généreux pour rendre les espaces de la nature et, surtout, le ressenti devant eux. Je dirais que ses toiles « font de l’effet ». Ce n’est pas forcément ce qui m’émeut!
« Figuration hors les normes » est le titre de l’expo du premier étage consacrée à Philippe Tykoczinski. C’est une collection de personnages drolatiques qui nous attend… Furieux, confus, espiègles, méditatifs, coquins, pas aimables…. Les visages sont omniprésents. Ils sortent de nos rêves les plus fous… Art brut ou art singulier: peu importe l’étiquette que l’on donne à cela, mais je suis assez fana de cet art de la dérision et de l’humour, chargé de toutes les méandres d’un inconscient bouillonnant.
Des collages de tissus froissés et repeints communiquent en outre à ces tableaux une fantaisie extraordinaire. Déjà vu, me direz-vous !!! Oui, certes! mais franchement, ces visages bosselés, bousculés, cabossés et couverts de sortes de veines en relief… ne peuvent pas laisser indifférents. Le regard de leurs yeux bizarres nous reste en mémoire après que l’on soit sorti de la Galerie. Délires et sourires! L’autre version de l’oeuvre de Tyko, ce sont ces sortes de « vitraux » archi colorés (salles du fond) . Foisonnants, bavards, criards… La toile ne respire plus! Il en avait des choses à nous dire cet artiste!
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Fin septembre 2013, j’étais en Roumanie, Moldavie et Ukraine…Pas assez longtemps! Juste le dit de se donner envie d’y retourner!
J’ai rapporté cette image souvenir (entre autre!!) d’une Galerie d’art en Moldavie ! C’est une autre façon de voir! Cliquer sur le visuel en deux fois pour agrandir
Deux week-end d’octobre 2013, le château de Brognon (route de Beire, 21) accueillait les grands formats des artistes Marc-Antoine Mazoyer et Alain Steck. L’exposition s’intitulait « Condition de Présence ».
La confrontation de ces grandes toiles de deux peintres différents (mais aux échos parfois semblables), dans un lieu atypique, est à voir, c’est sûr. Posées au sol, dans ces salles vides d’un château sans vie, les peintures prennent un caractère particulier. Les personnages qu’elles montrent habitent curieusement les lieux. Un conseil, allez visiter de jour. Et, même là, vous aurez peut-être du mal à bien regarder, car les projecteurs loués pour l’occasion sont puissants et lancent une lumière aveuglante.
Les scènes qu’Alain Steck peint son arrêtées dans le temps. Un trottoir de Paris, une sieste dans les prés… Les gens sont là, archi présents, mais figés, stoppés dans le moment vécu. Drôle d’impression devant ces grandes scènes figuratives, toujours entre franche réalité et monde irréel. Glissement imperceptible. Comme si l’artiste avait eu le pouvoir de les saisir au bon moment et de les maintenir dans cet instant éternel…… On a la sensation que cette image-là est davantage une réflexion sur le temps et sur la vie qu’une peinture réaliste. Et c’est drôlement bien ainsi! Plaisir esthétique devant ces toiles parfaitement dessinées et peintes, mais qui vous prennent par la main pour aller bien plus loin! Certains y verront une sorte de photographie du réel … Je crois que l’art est évidemment bien plus que cela. Certaines coulures (j’aime bien!) sont là, sur des toiles d’Alain Steck, pour rappeler qu’il s’agit bien de peinture… Mais qu’elle a un certaine pouvoir … Essentiel.
Marc-Antoine Mazoyer peint, lui, avec la fougue de l’amoureux de la matière peinture! Regardez ses coups de pinceau, ses gestes énergiques qui balaient la toile, l’imprègnent… Des personnages jaillissent de cette masse de pigments, comme nés d’elle! Tout cela est un peu flou, perdu dans les arcanes des légendes, contes, Histoire et mythologies… Couleurs sombres ou flamboyantes. C’est un feu qui brûle. On n’a pas à chercher la perfection du trait ou du dessin, l’artiste organise des touches et des mélanges de couleurs pour faire jaillir des personnages de ce magma volcanique. On y plonge. On s’y perd.
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Novembre 2013, pour ma première expo après deux bonnes semaines d’absence… une belle émotion! Au musée archéologique de Dijon, Pascale Serre a installé sa « Collection » et elle a invité le céramiste Emmanuel Schamelhout à travailler avec elle pour cette exposition.
Des toiles peintes, grand format, sont suspendues sous la voûte de la salle romane, au milieu des sculptures funéraires gallo-romaines. Une scénographie bien faite (éclairages de Jean-Jacques Ignart, créateur lumière de théâtre) nous fait battre le cœur! Car nous sommes face à des portraits de personnes disparues, celles qui ont compté dans la vie de l’artiste. Dans une demie pénombre, nous avançons sur un parcours, à la rencontre de ces personnages. René, Patrick, Jacqueline, André, Marguerite… sont là. Vingt-cinq en tout. Pascale Serre les a peints d’après photo (qu’elle présente aussi, posée à côté de la toile, sur un pupitre, accompagnée d’un texte)
Leurs silhouettes fantomatiques sont dessinées en traits clairs et légers sur fond noir. En négatif semble-t-il. Parce qu’ils sont passés de l’autre côté. Parfois, de belles envolées du pinceau ajoutent à cette représentation.
L’ensemble n’est pas morbide, malgré la petite flamme rouge qui tremblotte devant chaque toile (ampoule électrique), malgré les textes et photos qui pourraient évoquer les épitaphes des cimetières. Non. C’est juste troublant. Émouvant. L’artiste a fait là son album souvenirs et garde ces personnes vivantes par la mémoire créative. (J’ai vu en Roumanie le « cimetière joyeux » où chaque croix devant la tombe est sculptée et peinte de façon gaie et naïve, assortie d’un texte gravé qui évoque le mort. C’est le même principe: garder vivants les défunts).
A chacun, Pascale Serre a attribué un animal qui le caractérise, peint à ses côtés. Et son ami céramiste Emmanuel Schamelhout les a reproduit en volume. Leur gentil petit troupeau nous attend au bout de la salle. C’est un régal!
La vidéo qui passe sur le mur du fond est de son cousin, Antoine Serre. Sorte de films souvenirs de vie familiale…
S’il fallait mettre un bémol à cette exposition, ce serait la rigidité de certains portraits (trop fidèle à la photo), j’aurais préféré que l’artiste les peigne comme elle les voyait, elle, avec sa touche d’artiste, avec sa propre sensibilité. ( Ce qu’elle a réussi pour d’autres ).
Et les fleurs jetées au pied des portraits ne sont pas nécessaires, je trouve. Inutile d’accentuer le côté cimetière.
J’ai adoré l’association des œuvres de Pascal Serre avec les sépultures antiques. Deux passés. Mais hors du temps. Qui se rejoignent. Dans la mémoire.
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