Première fois qu’une rétrospective de Thomas Schütte avait lieu à Paris. C’était à la Monnaie de Paris, quai de Conti, au printemps 2019 Le style XVIIIème siècle de l’Hôtel se marie étonnament à l’oeuvre forte et contrastée de ce sculpteur. C’était à voir absolument.
Dans les cours de cet Hôtel de la Monnaie, plusieurs géants de Schütte s’imposent au regard. Et, déjà, l’humain est vu côté souffrance et combat. Les pieds prisonniers de la boue, de grands personnages tentent d’avancer fièrement contre vents et marées. Ficelés à un ennemi et enfermés dans une sorte de camisole, d’autres personnages luttent pour se dépêtrer de ce compagnon parasite qu’ils évitent de regarder. Un ennemi encombrant et collant qui n’est peut-être que son double.
On retrouve ce thème à l’intérieur de l’Hôtel. Mais cette fois en petit format. Des poupées en pâte à modelée colorée, comme des marionnettes. Les visages torturés et grotesques, les corps enfermés par deux dans des tissus qui empêchent tout mouvement. Pour une vision différente, et plus impressionnante encore, Shütte a pris ces figurines en photo et les présente grossies et agrandies.
On est dans un univers de folie et de prison. C’est violent. C’est fort. C’est dérangeant.
Des bustes et des visages occupent les salles. En bronze, en verre, en céramique… Certains méchamment caricaturaux d’autres plus doux (figures de femmes, parfois). La condition humaine intéresse Schütte, pas de doute!
Mais le sculpteur est aussi architecte. Cet aspect m’interpelle moins. Mais à voir quand même! Ses maquettes d’étranges maisons, ses projets, et ses réalisations… On y reconnaît son idée récurrente du passage du petit au grand, des points de vue différents etc.
A voir aussi ses aquarelles. Classiques! Des fleurs! Thomas Schütte fait feu de tout bois! Oeuvre faite de diversité. Ce qui n’empêche pas la cohérence. J’y vois la Vie, ses chaînes, ses contraires, ses énergies, ses laideurs, ses beautés, ses tromperies…
Cliquer sur les visuels pour agrandir, en deux fois
A Paris, dans le beau passage des Gravilliers (une oeuvre d’art à lui tout seul, du street artist unSolub), Sylvain Ciavaldini exposait à la Galerie Sator en mars 2019: « Un bruit sourd précède le silence ».
Du dessin jusqu’à plus soif! Ce Sylvain Ciavaldini dessine patiemment, minutieusement, longuement, largement!… On s’approche de ses oeuvres. Oui, c’est bien du crayon. On s’éloigne. On hoche la tête. Ce pourrait vraiment être une photo. Mais qu’est-ce qu’on est content que ce soit une mine qui a tracé ces grandes images! Pourquoi contents? On ne sait pas trop pourquoi. Parce que cet artiste a passé beaucoup beaucoup de temps et de sueur à créer tout ça? Ridicule. La valeur d’une oeuvre d’art ne tient pas aux heures passées (même si on est en admiration devant le boulot accompli!). Alors? J’ai l’impression que ces immeubles ruinés et tous ces tas de gravats, en quelque sorte, n’en sont plus. A partir du moment où ils sont représentés sur la feuille de dessin. Ils changent de signification (ou prennent du sens). Ils deviennent l’équilibre instable de nos existences, ils deviennent nos interrogations sur l’éphémère et sur l’impermanence. L’émotion me paraît plus forte que si c’était une photo (pardon aux vrais photographes artistes que j’aime!!). Les traits de crayon frappent à notre porte et nous réveillent. Quelqu’un les a fait pour nous et ils nous livrent une réalité sublimée. C’est du noir et blanc. Mais Sylvain Ciavaldini ajoute parfois des touches de peinture colorée sur les murs effondrés, tels des papiers peints qui seraient restés en vie dans ces décombres. Frappant! (Et ambigu, car on croit à des collages) Et il laisse parfois aussi en réserve des blancs, tels des rubans qui s’infiltrent dans les ruines. Etrange et merveilleux!
Moi je vous le dis! On sort de là tout chose! L’artiste a joué avec nos certitudes: photo ou dessin? Peinture ou collages? Et ce monde qui dégringole, ce passé qui meurt, ces constructions auxquelles on croyait qui ne sont plus que débris… Pourquoi?
Dans le cadre du festival de Itinéraires Singuliers, l’Hostellerie du CH La Chartreuse, à Dijon, a accueilli Claude Brugeilles et son expo d’art brut « Liberté ». Du mercredi au dimanche, 14-18h. Dans le parc de la Chartreuse, non loin du Puits de Moïse, suivre les flèches.
Décidément, les artistes sont souvent inspirés par les migrants… Soit ils se croient investis d’une mission en tant qu’artistes et pensent devoir éveiller les consciences. Soit ils sont touchés profondément par ces situations douloureuses et cherchent à exprimer ce qu’ils ressentent. (A vous de voir la différence)
Claude Brugeilles évoque l’idée de migrations par des sculptures (ou plutôt des installations) et par des peintures. Reprenant d’ailleurs, de l’une à l’autre, la même image: celle d’une barque à roulettes tirée par une sorte de grand oiseau. La scène est à la fois belle, dramatique et poétique…Et à la fois réaliste et symbolique. C’est une allégorie. Mais une allégorie qui a les pieds dans le concret: vrais habits, vrais sacs poubelle, vrais filets de pêcheurs…Et le son accompagne tout cela dans la salle d’expo! (Bruits d’eau, de vagues puis d’oiseaux de mer).
La première pièce vous attaque de plein fouet! Avec des personnages à votre taille, qui tendent leur regard vers un horizon d’espoir. Regardez cet homme, longiligne, les mains dans les poches, qui avance résolument, tirant sa petite famille derrière lui dans des poussettes, ainsi que sa chaise, son parapluie et quelques vêtements!
D’oeuvre en oeuvre, on est porté par les idées de confiance, de paix, de compassion, d’écoute de l’autre, d’entraide… Même si le malheur et la misère de l’homme sont très présents. C’est ça Claude Brugeilles… Certains de ses dessins, gravures ou peintures ont un côté Brueghel (son nom lui ressemble également!)
Pensez aussi à feuilleter son livre de poèmes à l’accueil.
La Galerie « Entrée Libre » de la Caisse d’Epargne, rond-point de la Nation, à Dijon, accueillait les peintures de Eliane Martinand et les sculptures de Joëlle Farenc. Titre de cette exposition: « Piques et velours ». C’était au printemps 2019. Eliane Martinand vit sa peinture comme des déplacements dans l’espace. Ceux qu’elle a aimé faire quand elle pratiquait des chorégraphies acrobatiques et artistiques (elle était professeur d’éducation physique et sportive). Au vernissage de l’exposition de la Caisse d’Epargne, elle en fait une petite démonstration, qui expliquait avec plein d’humour sa façon d’envisager la peinture.
Pour parler du travail d’Eliane Martinand, il faut donc passer, comme elle, par les mots piquer, croiser, spirale, vrille, salto, enrouler …! Le mouvement, quoi! On sent un pinceau impatient et dynamique entre ses doigts! Avec elle, les vignes et les cactées vibrent et dansent autant que les rougeoiements volcaniques! La couleur aide à cette mise en mouvement. Franche, rythmée et travaillée.Le mouvement est visible aussi dans ses approches et ses reculs! Un gros plan. Un plan plus large. Puis à nouveau un zoom… Etc! Et quand Eliane Martinand fait ainsi marcher sa focale variable, elle joue avec l’abstraction. C’est bien connu: un plan rapproché, le fragment d’une réalité cerné et grossi perd de son caractère figuratif. Joëlle Farenc sculpte. Et elle le fait avec passion. On devine son rapport passionnel avec la terre qu’elle travaille. Elle sculpte le vivant. A l’expo, on verra des écureuils et des chats! Mais l’humain, aussi. Expressions du visage ou attitudes, c’est ce qui intéresse Joëlle Farenc. Sans doute, surtout, les dualités, les différences, les oppositions, les contrastes…Tout ce qui fait l’être vivant. La matière est attaquée avec énergie, communiquant vérité et spontanéité au sujet. Et la pose des patines, très variées, semble faire entrer définitivement les pièces dans le monde de l’art universel. Cliquer sur les visuels pour agrandir (important, pour les sculptures en particulier)
« Rouillé-collé- des collages immédiats », c’est le titre en forme de jeu de mots qu’a choisi Luc Quinton pour son exposition à la Galerie La Source, Fontaine-lès-Dijon. A voir jusqu’au 24 mars. Du mercredi au dimanche 15h30-18h30.
Luc Quinton se dit plasticien colleur d’histoires. Et j’avais en effet souvenir de sa première exposition à La Source, il y a quelques années, où il présentait des collages classiques, papiers sur papier: un vrai livre d’images. Un grand spécialiste du collage.
Aujourd’hui, le travail est différent. Ainsi que le résultat pour le visiteur. Les collages sont là, mais sur des supports surprenants. Du vieux bois ou du métal rouillé, des pièces de rebu. De la lessiveuse à la plaque de cuisinière, en passant par un bout de carrosserie. J’avoue préférer les pièces qui sont tellement sorties de leur contexte qu’on ne reconnaît plus l’objet d’origine.
détail de la photo précédente
En tout cas, les fonds rouillés offrent une belle richesse de couleurs et de lignes. Et, en général, les collages de Luc Quinton jouent habilement avec.
Il faut souvent dénicher le petit collage qui se cache dans un coin d’une grande tôle tordue et rouillée! Intéressant contraste entre ce support imposant, voyant, volumineux et la mini image venue s’intégrer là timidement. Une barque, des chameaux, une marquise, un mendiant, un départ en exode, un insecte, une charrette de foin… Ils ont tous leur place. Ils ne sont pas là par hasard. Leur destinée passe par cette vieille plaque de fer abandonnée ou cette planche usée et fatiguée…L’une expliquant l’autre, peut-être. Leur rencontre est émouvante (ou leurs retrouvailles, pourquoi pas). Il y a des correspondances entre eux.
détail de la photo précédente
Mais dans cette expo, j’ai vu aussi des choses maladroites, qui, pour moi, ne présentaient pas d’intérêt, telles ces cannettes écrasées, collées quelque part. Ou, parfois, des collages qui prenaient trop de place par rapport au support. Certaines œuvres de Luc Quinton ont un raffinement dans la modestie et l’épure que n’ont pas certaines autres qui en font trop ou qui tombent dans la trivialité (dans le sens « commun »).
Le Consortium de Dijon a accueilli l’artiste américaine Emily Mae Smith en 2019. (37 rue de Longvic, du mercredi au dimanche 14-18h (20h le vendredi). C’était à voir comme un rafraîchissement, sans oublier quand même tout le côté « culturel » que contient cette oeuvre.
La petite brochure du Consortium explique que Emily Mae Smith fait partie des artistes qui ne « nagent pas dans le sens du courant ». Oui, d’abord, c’est de la peinture! Et une peinture léchée, lisse, figurative, drôle et relativement facile d’accès. Pas très habituel, en effet, en art dit contemporain! Mais on a le droit d’apprécier! Même si le côté décoratif, amusant et coloré domine.
Les références et emprunts sont nombreux chez cette artiste. Et ce n’est pas trop difficile de les trouver: art nouveau, surréalisme (Magritte surtout), pop art, Mikey, quelques peintres classique (Hokusaï par exemple, ou peintures du XVIIIème siècle) etc. Bien sûr, il a dû m’en échappé beaucoup!
D’une paire de chaussures à talons aiguilles géante à une paire de lunettes démesurée, d’une langue malicieuse à une paire de moustache à la Dali, on se régale de sa fantaisie. Son thème favori est un balai. Symbole de la sorcière, certes, mais surtout des travaux ménagers auxquels la femme a été longtemps assujettie. Et le balai de Emily Mae Smith se métamorphose en personnages qui mêlent féminité et masculinité : un phallus habillé d’un long pagne ou affublé d’une queue de sirène!
Emily Mae Smith raconte des petits contes modernes, imagés, illustrés, moqueurs. Des petites fables acides ou souriantes. Elle lance comme des petites énigmes à décrypter ou des chansonnettes acidulées pleines d’allusions coquines ou révoltées. Ses formats sont variés, adaptés à son sujet.
Son oeuvre est très personnelle, utilisant tout un passé (ou un présent) artistique qui lui sert de signifiant autant que le sujet traité. Sa peinture est narrative, mais ce qu’elle dit est intéressant.
En fait, j’écris ce papier AVANT l’expo qui a lieu à la Galerie La Source, à Fontaine-lès-Dijon, du 26 janvier au 17 février 2019 (du mercredi au dimanche, 15h30-18h30), intitulée « Histoire Naturelle ». Je serai absente à ce moment-là. Mais je suis allée voir le travail de Vincent Crochard dans son atelier-show-room, au cœur d’un hameau du Jura. Extra!
Vincent Crochard est un artiste. Un vrai! Donc un vrai créateur. Dans le sens où il « donne naissance ». Il parle d’ailleurs lui-même d’accouchement. Les volumes qu’il réalise sont les fruits de ses entrailles! Ses envies, ses désirs, ses manques, ses rêves ou ses cauchemars prennent forme. Deviennent tangibles.
Il travaille par séries. Chacune a ses propres thème et matériau. Il va au bout de son idée, puis, recommence à zéro, sur une autre voie. Malgré tout, d’une série à l’autre, son univers est toujours à peu près le même. Fantastique, féérique, sensuel, organique, mi-végétal mi-animal… Il relève du vivant, de toute façon. Prenons la série qu’il nomme « Digestion ». Des agglomérats de torchis associés à de la bourre de peluche et des fragments de couverture… Résultat, de sympathiques sculptures aux formes arrondies, dont le côté rustique est adouci par le doudou! L’artiste dit avoir voulu créer des nids. C’est vrai, un côté fermé, caché, secret, juste ouvert discrètement d’un côté par une fente ou autre petit orifice. Nids, ou matrices peut-être? Cocon, refuge? On tue l’enfance en dépeçant son nounours, mais on fait intervenir celui-ci dans une métamorphose qui l’entraîne dans une autre existence. On est entre mort et vie (ou renaissance).
Vincent Crochard joue avec les tissus, la ficelle, la frisure de bois, le charbon de bois, le sable, la terre, la bouse…Et le visiteur voit, lui, des épines, des poils, de la fourrure, des écailles, des pattes, des racines, des coquillages, des tentacules! Il voit grouiller, frémir, onduler… Il ne sait plus! Et c’est merveilleux. Il est passé de l’autre côté du miroir. Il est dans un monde inconnu où les références habituelles sont chamboulées, où les contraires sont frères! Il est dans l’ambigu en permanence. Vincent Crochard est sculpteur, mais il travaille aussi, en partie, comme un artisan, utilisant par exemple beaucoup la couture, les travaux d’aiguille. Dans son délire d’imagination, il a un côté minutieux. Il fabrique consciencieusement des pièces et fignole chacune d’elles, pour en faire de beaux objets uniques et harmonieux. cliquer sur les visuels pour agrandir
Cet hiver 2018-19, il fallait longer les grilles du jardin Darcy, à Dijon. Des artistes de 13+ ont participé à leur façon à la journée mondiale de lutte contre le Sida. Chacun a exprimé quelque chose de personnel sur le sujet.
Les oeuvres ont été photographiées. Les photos tirées sur bâche. Et les oeuvres exposées sous vitre. (Dommage! Les reflets sont bien embêtants!) Mais la visite vaut le coup.
Beaucoup, beaucoup de japonisme à Paris cette année 2019! Dans l’immense choix des expos, il y a celle-ci au musée du Quai Branly: « Fendre l’air ». Un hommage rendu à la vannerie japonaise. Beau. . Mon choix du mois de décembre 2018.
Ce sont d’abord des paniers destinés à l’art floral (Ikebana) pour la cérémonie du thé. C’est d’abord un artisanat japonais inspiré de celui des chinois. Et puis… évolution, libération. L’art de la vannerie japonaise devient unique.Toute la complexité du Japon est là: un pays à la fois audacieux en toutes technologies modernes, et attaché à ses savoir-faire qui respectent la tradition. Dans une scénographie raffinée, les pièces uniques (œuvres d’art) sont admirablement mises en valeur dans cette expo. Anciennes ou actuelles, elles passent de l’objet utilitaire à la véritable sculpture contemporaine (utilisation de l’ordinateur mais fidélité à l’extraordinaire technique ancestrale). Un art codifié, virtuose, singulier…On en reste baba! Et l’expo est bien renseignée par textes et vidéos nombreuses.
Thomas Saraceno avait carte blanche au Palais de Tokyo, à Paris, et ça donnait « On air » , une exposition hors du commun mi-poétique, mi-scientifique, mi-philosophique… C’était en décembre-janvier 18-19.
Cet artiste contemporain fait travailler des ouvriers, comme beaucoup d’autres… Mais ces ouvriers sont des araignées. Il les collectionne chez lui, dans son atelier. Et, pour cette expo, il a installé 76 toiles d’araignées dans de grandes salles plongées dans l’obscurité (ou presque, l’éclairage étant très subtile, juste pour mettre en valeur les tissages des fils de soie de ces dames les araignées). Pas de vitre. Le visiteur circule dans le noir, entre des structures invisibles où s’accrochent ces bijoux de dentelle incroyables. Thomas Saraceno a fait travailler plusieurs races d’araignées ensemble. Pas habituées à cohabiter, les pauvres! Il les dirigeait un peu, stoppant le tissage quand bon lui semblait. Résultat, une installation d’abord artistique. Maîtrisée. Harmonieuse. Émouvante. Mais, ça va plus loin (et on n’a pas fini avec cet artiste!) . Les vibrations des fils et le travail de tissage de certaines ouvrières encore présentes sont sonorisés, amplifiés par des micros!
Et on va de surprise en surprise. Voici un « instrument de musique » fait de grands fils de soie d’araignées tendus à l’horizontale. Ils vibrent en fonction des mouvements des visiteurs, de leur souffle, des ventilations etc. Les vibrations sont traduites en fréquences sonores.
Et puis, voici des stylos attachés à des ballons de baudruche! Ils dessinent sur des papiers posés au sol, traçant des « aéroglyphs ». Et après, ça se complique (pour moi!): Essayer d’entendre le mouvement des particules flottantes! Ecouter les fréquences radio générées par les météorites! Constater les principes de la thermodynamique! ça devient super technique…. Thomas Saraceno mène des projets avec des chercheurs de haut niveau et aboutit à des inventions expérimentales, comme ces formes volantes mues par l’énergie solaire et le vent (vidéo superbe à voir dans l’expo). Il étudie avec passion comment habiter les airs, sans énergie fossile….(cf sa communauté « Aerocène ») Enfin, dans une grande salle lumineuse, le visiteur se déplace dans un immense réseau de fils, comme s’il marchait à l’intérieur d’une gigantesque toile d’araignée. Il peut faire vibrer les fils (reliés à des amplificateurs d’infrasons) et ainsi se laisser baigner dans une sorte de musique venue de l’au-delà!!! cliquer sur les visuels pour agrandir
Commentaires récents