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Murs murs, Nicole Lamaille

Le titre est bon!   « Murs murs ».   L’histoire se passe en effet sur des murs et, en outre, il est question d’inscriptions… Ce que murmurent les pierres du village de Fontaine-les-Dijon… Cette exposition, à la bibliothèque de Fontaine, proposait 28 aquarelles peintes spécialement par Nicole Lamaille pour les Journées du Patrimoine.  Cette année, en effet, la visite guidée au village de Fontaine par Sigrid Pavèse avait pour sujet  l’épigraphie, l’étude des inscriptions au vieux bourg. 

Avec sa minutie habituelle,  et avec la douceur de son regard sur les choses,  le peintre Nicole Lamaille  donne à voir une série d’aquarelles très originales.  Elle est allée dénicher des lettres, des chiffres, des mots, des phrases gravés ou peints quelque part dans le vieux village de Fontaine.  La présidente des Amis du vieux Fontaine,  Sigrid Pavèse,  l’a guidée…

Grâce à la touche légère du pinceau,  aux jeux délicats d’eau et de pigments,  aux ombres subtiles, la réalité perd…. de sa réalité… Tout en étant bien réelle!  ( Oui oui !! )  Nicole Lamaille aborde les choses concrètes avec son regard personnel et sa propre sensibilité  (pas nouveau!  je sais!  les artistes sont censés faire toujours comme ça!!  Mais,  mais !!!….)  C’est donc à la fois une réussite technique de vraie professionnelle et une création lyrique qui dépasse la représentation fidèle des choses vues.

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Choix du mois, août 2013, Angers

Pas grand chose côté art,  pour moi, en août 2013!  En quantité du moins.  Mais en qualité…Attention!

Angers a eu ma visite.  Et, là, me suis régalée de tapisseries!   Ah la haute lisse!  Ah les trames et chaînes coton, laine, viscose ou lin!  Une sacrée matière! A la fois lisse et rugueuse.  Tendue.  Epaisse.  Rigide ou faussement souple.  Qui se travaille ligne par ligne.

D’abord,  le musée  Jean Lurçat et de la tapisserie contemporaine,  avec une exposition de l’artiste Artemis  (Anne Demanet),  son Cycle de l’Odyssée  et  celui de la Grande Licorne…

Le thème:  Ulysse,  et son Odyssée ,  mais surtout,  « l’éloge de l’homme qui lutte en lui pour atteindre le divin »  dit l’artiste.  Et puis, la Licorne et toutes les légendes qui entourent cet être mythique.   Les grandes tapisseries de ces séries portent des formes et des symboles abstraits.  Elles suggèrent  plutôt qu’elles ne montrent… Comme de la poésie.

Illustration, ici,  « La Grande Licorne »  (l’illustration du haut montre un détail  d’une tapisserie)

Dans l’expo,  le travail de cette artiste tisserand contemporaine est montré par les maquettes qu’elle réalise avant la tapisserie elle-même:  croquis, collages, notes etc… Très intéressant.

Lurçat, et son « Chant du monde »,  magnifiquement présenté depuis 1967 dans l’immense salle des malades de l’ancien hôpital  St-Jean (XIIème siècle).  J’y ai passé un moment.  Mais j’avoue n’éprouver que peu d’émotion devant ce travail.

Par contre,  le choc…  En entrant dans la gigantesque salle du château d’Angers où est présentée la monumentale tenture de  « L’Apocalypse ».   Réalisée au XIVème siècle, d’après les cartons du peintre Jean de Bruges.

On circule dans cette galerie glaciale et noire…. Et devant nous,  plus de 100 mètres de tapisseries… Juste éclairées par des spots… Un étonnant livre d’images,  une BD,  qui relate et commente  la mystérieuse Apocalypse de St-Jean,  mais raconte aussi à sa manière la vie du 14ème siècle.  Des milliers de détails… Un dessin époustouflant.  Les couleurs se sont ternies mais sur l’envers,  elles ont conservé leur puissance  (reste caché au public, néanmoins):  des rouges, des bleus, des oranges…

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le choix du mois, juillet 2013, M.Rovner

J’ai hésité!  Ce mois-ci  (juillet 2013),  j’ai eu de beaux bonheurs devant plusieurs œuvres d’art!!  Que choisir?

J’ai finalement opté pour le travail d’une artiste née en 78 à Tel-Aviv qui se consacre à la vidéo, l’installation visuelle, le cinéma etc. :   Michal Rovner

Au centre Pompidou-Metz, dans l’exposition  « Vues d’en haut », elle propose une table sur laquelle sont disposées des boîtes de Pétri (normalement utilisées en microbiologie).  A l’intérieur, se meuvent des êtres humains microscopiques, en lignes, qui ondulent, tournent… Ces petites vidéos en noir et blanc donnent l’illusion de micro-organismes qu’on étudierait en laboratoire.  C’est assez impressionnant de regarder ainsi ses semblables, tel un démiurge géant qui observerait les hommes sous loupe…  Remise en question de notre soit-disant importance,  de notre place dans l’univers… Nous ne sommes que des ch’tites cellules de rien du tout et nous nous agitons stupidement sur Terre …

Certes l’œuvre est assez simple, apparemment,  pas sensationnelle,  mais…  j’admire toujours ces personnes  (ces artistes) qui ont des idées de ce genre… et parviennent à les mettre en place techniquement.

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Hiraki Sawa, église St-Philibert

En septembre 2013, le FRAC Bourgogne proposait une exposition de l’artiste japonais Hiraki Sawa à l’intérieur de l’église St-Philibert, rue Michelet, à Dijon.

Cette église St-Philibert, désaffectée,  est assez extraordinaire .  Seule église romane de Dijon (sauf porche, clocher etc…) , elle a connu plusieurs vies!  Elle a logé des chevaux de garnison, elle a servi de dépôt de matériel militaire, de dépôt de vivres, de messagerie routière etc.  Dans les années 70, on lui a installé un chauffage au sol, sous dalle de béton.  Des remontées humides, chargées de sel, ont alors dégradé considérablement les piliers.

Aujourd’hui, elle est étayée en de nombreux endroits à l’intérieur.  Et ces structures de bois qui la soutiennent lui confèrent un caractère particulier, ainsi que l’aspect de la pierre de ses piliers, éclatée, mangée, creusée… Le sol est fait de gravillons ou de sable blanc.

Bref, un lieu étrange, riche d’histoires et d’Histoire où semblent flotter quelques esprits fantômes.  Et c’est ici que Hiraki Sawa a placé son installation d’artiste contemporain.  Et qu’est-ce que ça va bien ici!   Ses vidéos  passent sur écrans géants suspendus sous les voûtes ou sur tout petits écrans (comme des petites boîtes) blottis au fond des chapelles.  On y passe un moment.  Visions lentes à savourer.  Exemples:

Des hommes et des femmes nus marchent ou courent, suivis d’animaux, un éléphant , un chameau, un cerf.  Ce défilé circule sur le bord d’un évier, sur un radiateur ou au-dessus d’un four:  question d’échelle.  Les êtres vivants sont miniature.  Leur procession est irréelle.  Saccadée  ou ondulée.  Comme superposée à la réalité  (cf les décompositions photographiques de Muybridge au XIXème siècle) .

Ailleurs un petit cheval à bascule nage dans une table devenue lac ou galope sur les touches d’un piano.  Plus loin, un paysage est traversé par un arbre à jambes humaines.  Il marche à grande allure sur une plage où sont éparpillés des fragments de mobilier et de cloisons.

Ce sont des tableaux surréalistes.  On flotte dans un univers fantastique très réussi.  On est immergé dans un mélange de souvenirs, de visions imaginaires, de rêves nocturnes… Le temps et le réel sont bousculés.  Les proportions, les dimensions sont tourneboulées…

Ce qui est remarquable, c’est que, dans ses séries, l’artiste relie les images entre elles par un détail qui se répète.  C’est le propre des rêves:  un monde fou, déraisonnable, mais qui a ses propres repères.  Ainsi, le petit cheval de bois ou le chameau, vous le retrouvez d’une vidéo à l’autre…

D’autres vidéos comportent des rouages d’horlogerie, libérés de leur cadre, qui tournent dans des décors qui sont à une échelle beaucoup plus grande. A voir encore cette vidéo d’une file de silhouettes féminines, tels des ectoplasmes dans une pièce vide, qui se meuvent lentement.

Tout cela ne manque pas de grâce, de tendresse, de poésie…

 

Jean-Sébastien Still, expression corporelle

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Parce que le corps est un langage, Jean-Sébastien Still peint des corps. 

 Corps suggérés, qui émergent de formes incertaines. Corps devinés dans des chairs déstructurées, emmêlées, morcelées….

 Et les corps de Still disent l’indéfinissable.

 Tous ces ressentis, ces émotions. Tous ces coups de cœur, ces larmes, ces torsions ou tremblements intérieurs … Le corps parle.  Il raconte les choses de l’âme. Ou davantage… Le corps exprime l’humain, sa complexité, sa multiplicité…

Et les chairs peintes par Still sont roses (souvent).  Un rose naïf.  Celui qu’un enfant choisit quand il doit peindre la couleur peau. Quelques orange, rouges, mauves ou jaunes, aussi. Une palette vive. L’artiste manie les blancs également avec grande énergie. Le geste pictural est large et généreux, dans l’urgence et la liberté. Ici et là,  l’artiste ajoute au pastel des graphismes rapides. Tout cela est l’expression de l’instant. Le cri qui passe. La mise à nu brutale et éphémère.

Parce que le corps est un langage.

 MJ L.  juillet 2013

Galerie Axeltae, ouverte

C’était l’été, tout se fermait, s’arrêtait… Fallait partir en vacances ailleurs… Comment ça? Vous ne partez pas? Ben ça alors…

Ouf! Voilà une Galerie d’art ouverte! Axeltae, 16 rue Michel Servet, Dijon.  Ancienne maison bourgeoise,  rez-de-chaussée bien agencé en un vaste espace d’expo, avec cloisons à roulettes.  Pour l’instant, les artistes de la galerie présentent des œuvres.

J’ai retenu Rémi Tamain et son pneu gravé (un motif des parterres d’un jardin à la française de Lenôtre! ).  Il est joli le contraste entre les deux images porteuses de symboles!  Aussi éloignées l’une de l’autre que possible!  D’un côté,  caoutchouc vulgaire d’un de ces sales véhicules à moteur que vous osez encore utiliser pour rejoindre votre destination (humour...)  et décor royal et précieux d’un parc de château du XVIIIème siècle!  Décalage assuré.  (Rémi Tamain est, je crois, actuellement, responsable de La Porcherie, dans l’Auxois)

J’aime beaucoup le peintre Jean-Sébastien Still .  J’ai d’ailleurs laissé un texte, dans la catégorie « Textes en résonance » de mon blog.

Les dessins à l’encre de Chine de Bénédicte Charpentier sont fort intéressants.  Sortes d’architectures imaginaires ou de circonvolutions mentales.  Cette artiste fait maintenant de la sculpture.  Les dessins présentés sont anciens.

Jean-Louis Thouard, l’excellent dessinateur de BD, donne à voir quelques dessins correspondant à son dernier album.

les autres:  Gwendoline Pieters, Nicolas Delatronchette et deux lithographies de P. Leygonie.

site de cette galerie:   axeltae.fr

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Land Art, en Auvergne

Cet été 2013,  sympathique petite parenthèse en Auvergne pour deux circuits.    -L’un complètement dans l’esprit Land Art .  C’est à dire , des œuvres qui dialoguent avec le lieu où elles ont été créées.   C’est « Horizons »,  une manifestation qui se déroule pour la 7ème année en Sancy.    -L’autre,  davantage parcours sur les pas d’un sculpteur, mais où la fusion art et nature se fait aussi sentir.   C’est  « Chemin Fais’art », dans les Combrailles.  Une étonnante initiative du sculpteur Gilles Pérez débutée en 1992.

« Horizons » , jusqu’au 15 septembre,  propose 11 œuvres sur sites naturels.  Je n’en ai vu que 5.  C’est déjà pas mal!  Et je suis contente de mon choix!!!

J’aime ces œuvres… Posées là… Dans le sous-bois, au sommet de la colline, sur le lac ou près du petit pont.  Parfois comme des choses tombées d’on ne sait quelle planète… Incongrues.  Inattendues.   Si on reste un moment près d’elles, peu à peu on ressent le lien entre elles et l’environnement.  La plupart du temps, il se passe quelque chose… une sorte de connivence entre le paysage et l’œuvre.

L’intérêt, c’est aussi la balade qui vous conduit à l’œuvre.  Les indications ne sont pas bien nettes nettes…!  Mais c’est un jeu de les trouver !

L’une de mes préférées:  « Les Pierres Bleues », réalisées par la plasticienne Stéphanie Cailleau.  Une courte marche à pied en sous bois (bien fléchée) vous conduit à un petit espace à peine plus ouvert,  où jouent ombres et lumières et qui compte quelques rochers.    Ceux-ci sont recouverts de feutrine,  peu visible car couleur pierre et moulant parfaitement les formes de la roche .   Et,  de cette couverture,  jaillissent des tentacules de laine ou ficelle bleue…  Excroissances étranges.  Invasion animale?  Prolifération végétale?  L’impression est forte!  On est dans le magique, le sorcier, le fantastique… J’adore!

« Chemin Fais’art »  est un sentier que vous parcourez en tentant de découvrir ici et là les sculptures monumentales de Gilles Pérez.  Elles se cachent dans la nature,  faites en pierre volcanique régionale.  (C’est près de Chapdes-Beaufort.)

Souvent, ces structures cyclopéennes m’ont fait l’effet de ruines ancestrales,  à l’origine mystérieuse.  Genre Ile de Pâques.  L’effet est spectaculaire pour certaines.  Un côté primitif, robuste,  à peine dompté… Et la végétation qui entoure,  ou qui envahit,  accroit cette sensation de puissances occultes qui nous dépassent.

Ma préférée:  une série de disques de pierres, dressés sur une pente, telles des antennes radar qui pourraient capter des signaux venus d’ailleurs.  Par ordre croissant de taille, puis décroissant de l’autre côté du monticule où ils sont placés, ils forment un bel ensemble gris, rugueux, bombé (ou plat de l’autre côté! .. Les angles de vue sont intéressants !)

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installation au marché

« Ventriloq » est une installation d’art plastique à l’intérieur du marché couvert de Dijon.  C’est l’oeuvre des artistes  Marion Golmard et Antoine Dumond.  Elle a été présente sous la halle tout le mois de juillet 2013.

C’est une structure assez monumentale, réalisée en cagettes du marché.  Une sculpture suspendue.   Suspendue mais qui donne l’impression de se dresser… Tel un bouquet.  Ou telle la structure d’un atome.  Quelque chose en apesanteur.  Au sol,  une sorte d’igloo (toujours fait de cagettes)  est accessible au public.  Un ventre. On y entre, on place des écouteurs sur les oreilles et on écoute les voix du marché: celles des commerçants et celles des clients interviewés;  ça se veut la mémoire du marché.  Comme si toute la vie des halles avait été enregistrée et conservée encore toute vibrante dans ces boules de cagettes….!

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Spiritualité au féminin….

L’hiver 2013,  le musée d’art sacré de Dijon (rue Ste Anne)  a invité 18 artistes plasticiennes à marier leurs œuvres contemporaines à la collection du musée.  Et, chose rare dans ce genre de scénographie,  l’intégration était  parfaite.  Une expo qui m’a beaucoup touchée. H.Mugot

Dans la rotonde,  en entrant,  premier exemple d’œuvre bien en phase avec son environnement:  « Pour la gloire… »  de Hélène Mugot.  Une couronne géante posée au sol, sur les belles dalles de pierre,  sous la coupole  (toutes ces lignes circulaires en harmonie…)  Une couronne faite de vieux ceps de vigne.  Évidemment, c’est la couronne d’épines… Le cep torturé et noir évoque la souffrance.  Et, en outre, l’artiste a cicatrisé les plaies du bois avec des points de cire rouge.  On y voit le sang.  Idées puissantes.  Plus loin vous verrez d’autres créations de cette artiste, dont sa  « rosée »  faite de 100 boules de cristal à base dorée… (là aussi, l’emplacement bien choisi a son importance)

Des œuvres en papier de soie plissé de Claudine Drai vous remuent par la force de suggestion qui émane de ces silhouettes pourtant si fantomatiques:  une forme féminine en robe immaculée danse une danse immobile au milieu d’une des chapelles de la rotonde.  Poignant.  Et, non loin de là, une cohorte de mini-personnages s’affrontent dans une sorte d’étrange combat au bâton.   Comme venus des mondes parallèles… Ou sortis du temps… (Regardez le livret de l’artiste, super intéressant)

Une tenture attire le regard, encore, dans le vestibule.  Un rideau de blanc strié de noir.  Fait de lamelles de papier pendues, qui bougent au moindre souffle, cachent et montrent le fond.  On devine que, lui,  est resté entier et que les bandes découpées,  devant,  portaient le même dessin,  mais ont été laminées.  Cette œuvre de Carole Benzaken porte en elle une magie mystérieuse.

Dans la sacristie, sur fond de murs de pierre,  les photos de Rossella Bellusci (« Sdoppiamento »)  transfigurent la réalité et vous laissent entrevoir comme le bout d’un tunnel,  ou une porte sur l’au-delà…  L’artiste utilise la lumière comme un matériau.  Une technique de photographe originale et maîtrisée.

Dans la sacristie des religieuses,  tout un ensemble de petits travaux de textiles, de dentelles, de broderie… (n’en loupez pas! faut avoir l’œil! ne passez pas trop vite devant les vitrines!) et ils sont mis en correspondance avec des oeuvres d’antan à la même minutie.   C’est d’une étonnante délicatesse.  Les titres vous donnent une idée:  « Fleurs pour l’âme » (Zoe Vida-Porumb), « Cocon »  (Marjolaine Salvador-Morel) et « Jardin du silence »  (Krystyna Dyrda-Kortyka).  On pense aux travaux d’aiguilles des moniales.  Mais c’est surtout un travail d’ange…!

Dans le couloir,  des huiles sur toiles de Annick Roubinowitz nous plongent dans le calvaire de la Croix et dans l’idée de Résurrection.  Une surface peinte qui ne révèle son sens qu’à celui qui sait s’arrêter, regarder et attendre  ( un côté méditation) … Apparaît alors, émergeant des profondeur de la toile, une main ou un pied crucifié, une croix, un calice…

Je ne peux tout citer.   (Et je n’ai pas tout aimé, non plus !!!)

Il y a  le  « Bol du pèlerin » et le  « Réceptacle-lit »  d’Aliska Lahusen,  formidables de pureté.   Les « Croix »  en papier carbone plié et noirci de Cécile Marie, qui forment des polyptyques superbement placés dans le cœur de la rotonde.  La photo grand format de Valérie Belin d’une robe ancienne rangée dans sa boîte-cercueil,  privée de son corps  (évoque les moniales qui abandonnaient leurs habits civils),  extraordinairement empreinte d’émotion.

etc etc… Cliquer sur les visuels pour agrandir et poser la flèche de la souris sur eux pour voir l’auteur

Ah! ces jardins d’artiste!

Fin juin.  Cette fois encore,  j’ai passé un agréable moment dans un jardin d’artiste… La sculptrice Régine Caudwell   ( son site:    regine-caudwell.be )  accueillait,  le temps d’un week-end ,  les élèves de son atelier de sculpture et quelques artistes invités pour l’occasion (les 10 ans de l’atelier).  Elle montrait ses propres œuvres qu’on pouvait découvrir dans la verdure du jardin ou dans la véranda ou dans son atelier perso.  Belle ambiance, tout ça.

Les invités:  Fabie’M et ses mosaïques,  Benvinda Liguens Velez et Nelly Rozo et leurs peintures,  André Cartier et ses sculptures,  Philippe Grangeot et ses photos.  Les élèves travaillaient devant le public.  En particulier la taille de la stéatite ou le modelage. 

une œuvre d’élève