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Sophie Cohen-Scali, musée de Marmande

De passage à Marmande, j’ai découvert l’artiste Sophie Cohen-Scali qui exposait (août-septembre 2023) au musée Marzelle. L’expo s’intitulait « Ancrages et envols ». Une expo intéressante, avec son compagnon sculpteur Jean-Louis Tartas.

Fusain sur papier. Oui! Juste ça! Mais ce travail de Sophie Cohen-Scali vous mène beaucoup plus loin! Le support, déjà… Un papier qu’on croirait venu d’Asie, précieux et rare dans sa blancheur duveteuse et ses délicates traces de plis. En fait, l’artiste part d’un simple papier à peindre acheté dans le commerce, qu’elle retravaille à sa façon…

Les dessins, ensuite. Une foule d’images viennent à l’esprit quand on les regarde. Racines, branches, bras, serpents mais aussi, cocons, chrysalides…Le point commun à toutes ces références, c’est le vivant. Une danse du vivant, tout en courbes et enlacements. Ce sont peut-être des mutations. L’écorce se métamorphose en peau, le végétal devient animal ou humain (ou l’inverse). Tout se confond. Les racines sortent de terre et s’unissent aux branches des arbres. Des silhouettes vaguement humaines émergent ça et là, filles des arbres. La danse du vivant… c’est peut-être en fait un ultime combat pour sauver la vie.

Ce dessin noir et blanc, serré, joue avec ombres, lumières et contrastes. D’où une vraie impression de relief. Mais, en plus, Sophie Cohen-Scali crée des effets sculptures avec certains dessins, les plaçant sur socle. Elle utilise aussi le collage et, sur des dessins, naissent ainsi des volumes.

Le travail de cette artiste s’associe à celui de Jean-Louis Tartas. Ses grandes sculptures en ferraille, recouvertes d’une matière mystérieuse qu’il fabrique lui même, disent la douleur de l’humain. Parfois, on pense au sculpteur Marc Petit.

L’expo est belle et touchante. Les deux artistes fonctionnent bien ensemble. Côté esthétique comme côté sensibilité.

Cliquez sur les visuels pour agrandir

2 comments to Sophie Cohen-Scali, musée de Marmande

  • Bonjour,
    Vingt-quatre heures sur vingt-quatre, j’entends des discours et n’entends parler que d’artistes qui traduisent la douleur de l’humain. J’ai pensé à autre chose, quelque chose de plus fondamental: la joie de l’Homme. C’est autant dans ma musique, ma peinture, mes vidéo-clips, que dans mes poèmes, mon théâtre, ma philosophie ou mes mathématiques. Techniquement, il y a des choses qui ressemblent à ce type de réalisation, par contre, je faisais ça dans les années 2010 et même avant. Ca n’a pas été exposé car il me fallait le temps pour que ce soit dans internet, disponible au plus grand nombre, et pas à seulement quelques malchanceux.euses. J’ai remis en cause, par exemple, la tradition qui veut que l’artiste déprime après sa réalisation, triste d’avoir terminé son travail.

  • mijo

    Vous remarquerez que je n’ai pas parlé de douleur pour le travail de Sophie Cohen-Scali.J’ai parlé de la vie. Du vivant. Plutôt positif. Votre commentaire ne s’accorde donc qu’à la phrase que j’ai ajoutée à propos du sculpteur Jean-Louis Tartas…
    Dommage que vous ne mettiez pas un lien, dans ce commentaire, pour qu’on puisse découvrir ce que vous faites.

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