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jean matrot, galerie la source

« Lumières quotidiennes » l’exposition du peintre Jean Matrot à la Galerie La Source (Fontaine les Dijon) en février 2015.

Le public est content! « Enfin du figuratif à La Source! Enfin une belle exposition! »  Tant mieux pour ces visiteurs qui y trouvent leur compte.  Pensez donc!  Des vues de Dijon, des portraits… Le bonheur!  On n’est pas perdu au moins!

Mais rassurez-vous, malgré mon ton sarcastique, je ne vais pas, pour autant, dire de mal de cet artiste.Matrot2

Vous savez que l’art, pour moi, a bien d’autres chats à fouetter que de reproduire la réalité… En conséquence, tout ce qui est gentille représentation d’un paysage, sans autre projet, sans autre démarche me laisse froide (et triste).

Ici, avec Jean Matrot, je vois un réalisme un peu étrange, et ça me convient!  Là où certains visiteurs critiquent une certaine immobilité, une certaine froideur dans ses toiles, moi je vois une vision personnelle de l’artiste.  Celui-ci compose un univers à partir du réel.  Son propre univers.  Qui correspond à lui.  Ce sont bien sûr des petites scènes très françaises (rues et places de Dijon, enfants et parents au jardin public, vues d’un marché, baigneurs au bord de l’eau, poubelle et mobylette dans un coin de la ville, consommateurs au comptoir d’un bar…). Du quotidien, du banal, du concret, du connu… Rendu avec un caractère presque photographique (cadrages, effets d’éclairages, mises en scène, usage des lignes obliques…).  Mais…Matrot3

Les personnages de ces scènes sont anonymes, au point, à la limite, d’être  des ectoplasmes.  D’ailleurs, parfois, il y a même absence d’êtres humains.  Le vrai personnage, c’est la lumière.  Jean Matrot la travaille avec soin.  Il y tient.  Et c’est elle qui crée le tableau, en lui communiquant un  climat particulier, un caractère irréel, une illusion de réalité…D’où vient cette énigmatique lumière? Qui fait tant de belles ombres, qui blanchit les choses, qui éblouit pour mieux assombrir, qui fait flasher les reflets dans vitres, verres et lunettes? Aurait-elle arrêter le temps, figer le monde?

Je n’oserais pas trop dire que cet artiste se rapproche du naturalisme très particulier de Hopper… Mais on y pense quand même!

Restent les portraits… C’est autre chose. Au premier étage de la Galerie, ils impressionnent par leur très grand format et leur réalisme exacerbé.  Une belle réussite technique. Et cette fois, ces personnages-là sont bien présents. Celui qui vous regarde du fond du couloir (belle perspective grâce à la disposition si géniale des espaces de cette Galerie) …C’est saisissant!.  A voir, l’autoportrait de l’artiste! Qui vous guette justement lui aussi au fond du couloir! (ce n’est pas la photo ci-contre)Matrot

Cliquer sur les visuels pour agrandir, en deux fois

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