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Salon de Fontaine

Jean-Pierre Déon

Salon des Artistes, Centre Pierre Jacques, Fontaine-lès-Dijon, en mai 2022

Lucile Pattar

Il a le mérite d’exister, ce Salon de Fontaine. Depuis 50 ans, il offre à des peintres et sculpteurs la possibilité de montrer leur travail. Tant mieux. Notez que certains d’entre eux, depuis longtemps, n’ont plus besoin de cette vitrine pour être connus et reconnus, mais ils persistent… Chaque année, cependant, place est donnée à des nouveaux. C’est bien.

2022, c’était l’anniversaire de ce Salon. 13 ex-invités d’honneur et une bonne trentaine d’autres artistes exposent. Ma préférence ne va pas forcément à ceux qui, à l’heure du vernissage, avaient droit à l’estrade en compagnie des personnalités locales. Leur célébrité internationale ne me fait pas courir. Les « pointures » ne vont pas toujours à mon pied. Et la virtuosité ne m’émeut pas, même si je l’admire souvent. L’art, tel que je le conçois, -je l’ai assez rabâché-, va bien au-delà. Je choisis parfois la maladresse plutôt que la virtuosité, pour y pêcher humanité, mondes intérieurs, mystères de vie…etc.

Quelques mots sur des artistes (parmi ceux qui m’ont attirée):

Il se trouve que Atsing et Sabien Witteman ont décidé de montrer des peintures différentes de ce qui est noté sur leur cartel de présentation! Et des vues de maisons tous les deux! Au lieu de leurs personnages habituels! Mais, chez eux, le réel perd de toute façon sa consistance. Les paysages vus au travers d’une vitre (de voiture?), déformés, ou voilés deviennent incertains et nous font douter de la réalité.

Sabien Witteman

Christine Vadrot, elle aussi, nous emmène dans des paysages aux frontières de l’imaginaire. Comme découpés, sortis de leur environnement, recadrés au point d’en devenir des abstractions.

Micheline Reboulleau nous étonne par sa grande acrylique (elle, l’aquarelliste !!). Des camaïeux de rouges pour nous mettre simplement face à face avec une femme assise, tête baissée. On reste un moment, des questions sur les lèvres, elle dort, elle pleure, elle pense? C’est une scène immobile et pourtant si vivante…

Micheline Reboulleau

Viola Montenot, au pastel (qui convient si bien au malaise des situations, à leurs peurs et enfermements) elle raconte des tentatives de fuites, des emprisonnements dans des rouages et des labyrinthes. Mais, cette fois, elle dit tout cela en couleurs vives…et le ciel est bleu! Espoir!

Viola Montenot

J’ai aimé aussi Francis Orzel et ses courbes, circulations, flux, ondoiements, flottements …. Compositions aux teintes sourdes, à l’harmonie minutieusement travaillée. Martine Challaux-Bertet, et ses petites abstractions huile et pastel, subtiles et élégantes, qui renvoient à quelques états d’âme intimes. Allan Ryan et ses tableautins, dans le style illustration onirique, composés de mini touches comme des points de tapisserie.

Allan Ryan

Et quelques autres encore que j’ai appréciés: Guerry, Javouhey, Pearsh, Lamaille, Lu, Pouzet…

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