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Consortium, Dijon

Au début de l’été 2021, c’était l’exposition de Shara Hughes et de Paloma Varga Weisz au Consortium rue de Longvic, à Dijon. Du mardi au dimanche 14-18h (20h vendredi)

Shara Hughes est une artiste américaine. Le Consortium de Dijon lui offre sa première exposition personnelle en France. Sept salles de peintures… Une folie de couleur vives!

Décidément! Depuis que David Hockney peint des vues de Normandie bien gaies et bien colorées, la mode est aux paysages du même genre! Non! Je rigole! Ce que Shara Hughes nous propose est très personnel et vient tout droit de son imaginaire. Même si elle est sans doute influencée par la peinture contemporaine figurative.

Chaque tableau est suffisamment construit pour que nous pénétrions aisément dans le cadre qui nous est offert. Et nous voilà précipités dans un univers de contes de fées ou de dessins animés. Mais sans personnages. Des décors de rivières, de rochers, de végétation luxuriante… C’est faussement réaliste! Pour notre plus grand plaisir! L’eau peut être rouge, les arbres bleus, les falaises mauves et les fleurs géantes. L’artiste joue avec les camaïeux, s’amuse de mariages de teintes inattendus, varie l’utilisation des outils picturaux (pointillés, traits, aplats, fondus…), en exploite plusieurs (pinceau, pastel, aérosol…) et multiplie ainsi les effets de matière.

L’acte créatif n’est jamais en panne, l’invention enthousiaste, le geste gourmand, la palette débridée… Tout l’espace de la toile est occupé, et le paysage semblerait même se poursuivre au-delà. Au bonheur de peindre!

Paloma Varga Weisz est une artiste allemande. Le Consortium lui offre sa première exposition personnelle en France. Son installation s’intitule « Glory Hole ».

Dans l’obscurité d’une grande salle, se dresse une grosse cabane en bois. Elle est éclairée à l’intérieur. On peut en faire le tour mais ne pas y pénétrer. Par contre, par les interstices entre planches ou par les orifices prévus à cet effet, on peut se faire voyeur. Et notre regard indiscret perçoit deux personnages (grosses poupées marionnettes, ou automates) réduits à des gestes sexuels mécaniques. Et, aux murs, on finit par voir aussi des trophées de chasse ou d’animaux domestiques.

C’est une ambiance glauque, gênante. On est entré dans l’intimité d’une habitation. On est là, comme des voleurs dans la nuit, à guetter, à se tordre le cou pour surprendre ce qu’on veut (en principe) nous cacher. Le but est atteint. Très suggestif. Très réussi.

Cliquer sur les visuels pour agrandir

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