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Atelier du regard: nouveau!

J’ai essayé!

Premier « Atelier du regard » jeudi dernier, au Centre, rue de Chenôve, Dijon, mené par la plasticienne Christine Delbecq. « Ni un cours d’histoire de l’art ni un cours d’art plastique ni une visite guidée » dit-elle.

Elle avait apporté deux photos représentant des oeuvres d’artistes: Miquel Barcelo et Jiri Kolar. Tours de table. Les ressentis de chacun, les observations, les questions…Déjà les yeux s’ouvrent. De l’inattendu et de l’imprévu tombent. Passionnant.

Le principe de cet atelier est excellent.

Miquel Barcelo

Miquel Barcelo

D’abord, savoir s’arrêter devant une oeuvre d’art. Ne pas passer trop vite. Même si, à priori, elle nous indispose. Peu à peu entrer dedans. Grâce aux remarques du groupe, changer son regard. Sans pour autant se mettre forcément à aimer l’oeuvre en question. Mais s’y intéresser différemment. Oser se laisser déranger par elle. Commencer à mettre d’autres mots dessus. Aller plus loin.

La plasticienne conduit souplement le débat. Elle rassemble les commentaires entendus. Les fait rebondir et s’élargir. Elle apporte ses propres connaissances, fait part de ses expériences, tente de bousculer les idées reçues et les habitudes. Transmet spontanément son propre enthousiasme.

Conclusion: la prochaine visite à une exposition ou à un musée sera nettement moins casse-pieds pour ceux qui auraient assisté à cet atelier d’un nouveau genre! L’accès à l’art se fera plus facilement. Et, surtout, on aura compris que l’art … c’est pour nous. Nous tous. Qu’il peut nous emmener (ou ramener) vers nous-même.

Prochain Atelier du Regard le jeudi 12 janvier 2017, 20h30.

6 comments to Atelier du regard: nouveau!

  • Stéphanie

    Ça me fait beaucoup penser à la démarche d’Isabelle Ménétrier au FRAC, également plasticienne, via ses Rencontres avec l’art contemporain. Sauf qu’au FRAC, tu es devant les œuvres. J’avoue que le fait d’être devant des photos, ça me freine carrément pour ce genre d’approche, qui me paraît vraiment biaisée. Rester cinq minutes concentré devant un Pollock et rester cinq minutes concentré devant une reproduction de Pollock, c’est pas tout à fait la même chose. (Tu vas me dire que tout le monde n’a pas l’occasion de voir un Pollock…)

    • mijo

      Il est question, pour une prochaine séance, de peut-être se rendre sur place… Mais question d’horaires! Question d’organisation! En tout cas ta remarque n’est pas à rejeter.

  • mijo

    Et je crois aussi, Stéphanie, qu’il y a dans les projets de cet atelier, d’apporter des oeuvres, des vraies!

  • Stéphanie

    Au musée, ça peut s’organiser assez bien, du moment que tu évites de croiser les visites des médiatrices avec des groupes (faut se renseigner sur leurs agendas et leurs parcours)et que tu demandes un droit de parole (c’est 12 personnes max, je crois). Après, je sais pas si un endroit comme Le Consortium est très accueillant pour ce genre de demandes, mais je pense que le musée des beaux-arts ne ferait pas de chichis. Au FRAC, comme ils font déjà ça, en revanche, je pense que ce serait marcher sur leurs plates-bandes.
    Côté reproduction, il me semble que ce qui est le plus proche d’une œuvre originale, et donc le plus intéressant à analyser dans le cadre de cet atelier, avec les contraintes qui sont les siennes, ce sont les gravures noir et blanc, d’autant plus si elles ont été conçues pour des livres (évidemment, ça sera vite lassant si les visiteurs ne voient que des gravures à chaque atelier). Pour le reste, tu passes quand même à côté du format, de la matière, du volume (même pour un tableau, c’est important, voire très important), de la texture, et même de l’environnement, donc c’est vraiment délicat, comme démarche.
    Sinon, je viendrais bien à l’atelier avec un Pollock sous le bras, mais il se trouve que je n’en ai pas à portée de main…

  • mijo

    Zut, Stéphanie! On comptait bien sur toi pour venir avec ton Pollock (???!!) sous le bras…
    merci en tout cas pour tes infos , je dis à Christine Delbecq de les lire.

  • bonjour à toutes les deux ; je vous ai lues hier soir tard et depuis ce matin souhaite vous répondre mais bon, pas pu avant !
    Stephanie, votre remarque est …presque….totalement pertinente ! Elle le serait entièrement pour un atelier véritablement centré sur les oeuvres (encore que…vous êtes peut être trop jeune pour avoir assisté aux conférences de Paul Baudiquey, il y a Jacques Py actuellement, avec des diapos, et de plus célèbres entendus regardés dans des films ….). Mais oui, si l’atelier du regard était un atelier d’analyse d’oeuvres, je vous suivrai entièrement. Sauf qu’il ne l’est pas : je propose un atelier d’analyse, ou de développement, de nos regards, et les oeuvres -il n’y aura pas que des oeuvres d’ailleurs-en sont le support. Comment sortir du j’aime ou j’aime pas? Pourquoi est ce si difficile de regarder quelque chose qu’on ne connait pas, ou plus encore, qui nous dérange? que voyons nous quand nous regardons? Dans quels différents domaines? Apprenons nous quelque chose sur nous, autant que sur l’oeuvre? C’est plutôt ;ça que je cherche à faire, et la présentation que j’avais faite de ce nouvel atelier en septembre avait comme point de regard….une serpillère usagée. Il me semble que ça manque, qu’il n’y a pas de lieu où l’on s’interroge, ou l’on s’occupe, où l’on travaille, notre façon de regarder. Ça me manquait, ça manque aux gens, et on va essayer de faire ça dans ce groupe. En tous cas moi aussi, comme Mijo, je dis oui tout de suite à une séance Pollock-sous-le-bras !

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