Visite, en ce mai 2016, de l’atelier d’Alain Steck, qui faisait portes ouvertes…
Son adresse, à Alain Steck, c’est « rempart Tivoli ». Il n’habite pas une rue, mais un rempart! Autant dire à l’intérieur d’un mur (muraille? fortification?) Ce n’est pas vrai, mais j’aime l’image! Et quand on ouvre la porte et qu’on s’enfile dans sa demeure, on n’est pas loin de se prendre pour un passe-muraille! On a un peu l’impression de se glisser dans une fente… J’écarte les bras, je touche les deux murs qui se font face!
L’étroit couloir passé, entrée, vestiaire (des blouses de peintres sont pendues là) ou réserve… on pénètre dans son espace de vie et de travail. Est-ce que je peux parler de « mansarde« ? J’aime bien ce mot. Idée d’intérieur, d’intime et même de vie marginale, de vie d' »artiste »! Sauf que mansarde évoque petit volume et que dans cette mansarde-là, chez Alain Steck, on respire allègrement! L’espace n’est pas large, certes. Mais il y a de la longueur et de la hauteur! Et plein de poutres qui s’entrecroisent. Drôle d’endroit!
Les peintures grands formats d’Alain Steck s’y sentent bien. Sûrement. L’artiste a même surélevé ses portes pour qu’elles puissent passer! Il les a stockées au fond de l’atelier. On les voit, en enfilade. Une foule de toiles qui attendent sagement. On chemine à leurs pieds. On s’enfonce dans le labyrinthe. Elles se montrent ou se cachent. Tournent le dos ou se retournent. On a envie d’engager la conversation avec ces grandes dames… Tant de choses à nous confier, sans doute! Toutes les phases de vie et de travail de notre hôte sont là! Intimidant! Elles cohabitent. Celles du passé et celles du présent. Celles d’une période et celles d’une autre. Celles de « no lands » ou celles de « a beautiful day »… ou celles du retour d’Inde etc. (les visuels ne correspondent pas avec ces exemples)
Et puis, on revient au centre de ce lieu où deux ou trois sièges accueillants nous tendent leurs bras. On est juste sous le toit. Comme à l’abri. On a un verre à la main. Alain Steck, debout, parle de ses dernières toiles qu’il a posées devant nous. En particulier, « The last state of things » . Il regrette que les gens, souvent, « s’arrêtent au sujet »… Ce marigot plein de détritus, par exemple…
Non loin, sa table de peintre: palette de taches, pots de pinceaux et montagne de gros tubes de couleur! En face, à demi dissimulés par les peintures, des piles de dossiers, des rangées de CD de musique, des alignements d’outils, des cartons d’archives… « La peinture est un désordre! Donc, il vaut mieux être assez ordonné, soi-même! » dit-il.
Alain Steck parle bien se son travail.
Un jour, je m’attellerai à une écriture à moi sur son travail! Aïe!
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J’adore la première phrase de l’article , référence à une histoire vécue!!! (adresse, rempart…)
merci pour cette découverte
bise
christine