En mars 2015, un petit tour s’imposait au cellier de Clairvaux, à Dijon (salle haute, 14-18h30). Trois peintres exposaient, de la Galerie associative « Les Inventifs ». (But premier de leur association: rendre la peinture contemporaine plus visible et plus accessible)
Voir leur site: www.lesinventifs.org
Anne Girard, l’invitée des Inventifs pour cette exposition:
C’est la deuxième fois que je rencontre cette artiste. Et je suis convaincue à chaque fois de la force et de la valeur de son travail. Je ne sais pas trop comment le dire. Je ne suis pas une technicienne. Mais seulement une intuitive. Ses compositions abstraites me paraissent en quelque sorte…solides. Les éléments tiennent. Imbriquées les unes dans les autres, les choses sont à leur place. Impression que si on retranche un élément, que si on modifie une ligne, un volume, une couleur, ça s’effondre, ça s’écroule. Et pourtant, pas de rigidité dans ces peintures. Un pinceau plutôt allègre et bavard. Un geste généreux. J’aime sa conception de l’abstraction: partir d’une réalité (tiens! une photos prise dans une carrière, par exemple!) et la démolir, la déformer, l’épurer, la reconstruire…
(Ne pas oublier de feuilleter , sur une table au centre de la salle, ses cahiers de collages du plus bel effet.)
Je vous renvoie au texte que j’avais écrit librement sur ce travail d’Anne Girard en août 2014, dans ce blog, catégorie « ici et là »: Anne Girard, La recomposition.
Jean-Pierre Minella :
Il peint, lui, des petits corps flottants, telles des amibes perdues dans l’univers. Ou peut-être des brins de musique qui vibrent dans l’air. Ou des bouts de vies qui se sont détachés quelque part et dansent maintenant dans cette matière étrange créée par le peintre. Ou encore des morceaux d’une écriture inconnue à la Miro… Les fonds sont travaillés de façon intéressante (pastel à l’huile). Et …c’est un vrai univers de peintre (mais qui ne se prend pas au sérieux!!).
Catherine Goursolas :
Des couleurs lancées d’un geste fougueux, qui s’organisent sur la toile comme un tourbillon de premier matin du monde. Par dessus, quelques traits, quelques fils, quelques fines éclaboussures qui donnent au regard de quoi se guider un peu au travers de ces galaxies flamboyantes et abyssales.
Les trois peintres ont des travaux sur tables , au centre, qu’il faut regarder, ça vaut le coup.
Cliquer sur les visuels pour agrandir , en deux fois
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