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le choix du mois, juin 2013, Szafran

Cette catégorie présente l’artiste ou l’œuvre qui a fait plus  « tilt »  que les autres,  pour moi,  lors de mes balades en expos, ateliers ou musées durant le mois écoulé.

Ce mois-ci  (juin 2013) , j’ai découvert  Sam Szafran à la Fondation Gianadda, à Martigny  (Suisse).  Un vrai coup de cœur.  Il n’est pas très connu, semble-t-il.

Ce qui m’a frappé chez cet artiste juif polonais, né en 1934,  c’est son acharnement à un travail obsessionnel .  Une recherche systématique sur un sujet.  Une exploration de peintre sur un terrain d’expérimentation;  ça me plaît bien, ça!!   J’ai aimé particulièrement quatre de ses séries  (mais quand on dit séries….ce sont vraiment des séries chez lui!! des thèmes archi récurrents!! )  Il est devenu maître dans l’utilisation du pastel, qu’il a remis à l’honneur dans les années 60-70.  Il a aussi des fusains et des aquarelles.  Je passe sur sa période peinture… En tout cas, la technique est bien dominée.

Par ordre de (ma) préférence:  la série des Escaliers.  Avec un regard de photographe (qu’on retrouve aussi dans sa série des Imprimeries),  Sam Szafran fait des effets de plongées, de spirales, de volutes… Les lignes fuient et le regard se perd dans le vide.  Montées et descentes vertigineuses.  Images déformantes.  C’est étonnant.

La série des Imprimeries joue aussi avec des perspectives explosées.  Premier plan sur des rangées de bâtons de pastel multicolores, par exemple, et pfuiiiit… la vue dégringole à l’étage du dessous où travaillent les imprimeurs.  Un espace bousculé.  Une espèce de théâtralité qui me plaît.

Alors que les séries que je viens d’évoquer nous amenaient au bord du vide,  celle des jardins d’hiver sature l’espace,  ne laisse pas de place au vide.  Sam Szafran peint une débauche de végétal, des rhododendrons, fougères, lianes… (Souvent, sa femme est assise discrètement au cœur de ces jardins exubérants).  Il crée ainsi une ambiance assez énigmatique.

Il y a également une série des Ateliers qui montre d’étonnants fouillis.  Un désordre que j’adore!  Avec, là encore, une perte de repères dans l’espace qui donne le tournis.

Certes c’est un art figuratif,  mais qui mène vers un drôle de réalisme.  Un peu sombre ou un peu étrange.

Cliquer sur le visuel pour agrandir

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