Recevoir un email pour chaque nouvel article?

Loading

Céline Emorine, Galerie La Source

A Fontaine-lès-Dijon, Galerie La Source, des dessins (monotypes) de l’artiste Céline Emorine. En janvier-février 2014

D’abord un mot sur sa technique:  le monotype.  Une plaque recouverte d’encre, un papier de soie qui se pose, un dessin qui se trace « à l’aveugle » avec une pointe, puis, appuyé, pressé et… on le décolle doucement pour découvrir le résultat…. J’aime cette technique, entre gravure, imprimerie et photographie (le côté révélation lente, plus ou moins inattendue).  Céline Emorine maîtrise admirablement cette technique,  jouant avec les superpositions de matières, de couleurs… Sachant aussi utiliser le hasard et l’improbable.  Elle met son talent de dessinatrice au service de cette technique qu’on ne voit plus beaucoup chez les artistes.  Et ses papiers sont marouflés sur carton plume.Emorine

Sa création, ensuite.  Céline Emorine saisit l’humanité!  Ses personnages, croqués, silhouettés, passent, comme dans la vie courante (c’est bien le mot!) à peine entrevus. Mais, elle, elle les a vus.  Tous ces anonymes, elle les a remarqués, dans leurs souffrances, leurs réflexions,  leurs actions,  leurs  violences ou, au contraire, leur solidarité… Grâce à son geste de graphisme à la fois sûr et libéré,  l’artiste crée des petites scènes où tout est mouvement;  ça bouge!  Même les fonds semblent bouger, comme dans un film d’animation!  Tout se passe « maintenant », sous nos yeux.  J’aime cette immédiateté des dessins.  C’est sans cesse « en ce moment ».Emorine2Cliquer sur les visuels pour agrandir, en deux fois . (Ci-dessus, c’est un extrait).

Voir la chronique sur cette expo dans La Miroir (journal en ligne):

http://www.miroir-mag.fr/chroniques/celine-emorine-lhumanite-en-quelques-traits/

Pour ma seconde visite à La Source, j’ai rencontré Céline Emorine.  A l’écouter, m’est apparu davantage son travail en séries.  Des séries qui jalonnent son cheminement d’artiste.  Sur des sujets spécifiques,  comme la « boîte »  (refuge, cadre…), le chien,  le portrait,  l’effacement… Chaque fois,  c’est  « traduire une pensée en image »  dit-elle.  L’ambiguïté de l’homme est toujours présente:  par exemple, se bat-il ou cherche-t-il à aider son prochain?

Leave a Reply

You can use these HTML tags

<a href="" title=""> <abbr title=""> <acronym title=""> <b> <blockquote cite=""> <cite> <code> <del datetime=""> <em> <i> <q cite=""> <s> <strike> <strong>