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Buren et une petite suite parisienne

Ouf! Il y avait longtemps que je ne m’étais pas payé une journée à Paris pour des expos! D’abord Buren en Monumenta . Puis, Triennale au Palais de Tokyo.  Je vous raconte.  (c’était en juin 2012), 

« Excentrique(s), travail in situ », ça c’est le titre. Baguenauder doucement, c’est ce que j’ai fait dans cette installation de Daniel Buren.  Toute en rondeurs, en couleurs primaires, en effets miroirs, en reflets, en diffusions de lumières… Oui! C’est agréable.

Il ne faut, je crois, rien attendre de plus de ce Monumenta-là. L’artiste a magnifiquement travaillé les équilibres et les volumes, et il faut juste en profiter sans se casser la tête. Faire comme les enfants, monter sur les glaces circulaires du sol pour se regarder dedans et avoir le vertige… Circuler dans cette forêt de petites colonnes « buréniennes » en noir et blanc (eh oui, ses bandes, toujours) …Boire un café sous ce faux-plafond harmonieux où l’on se prend bonne mine…Monter l’escalier pour avoir vue plongeante sur les ronds de Buren,  qui nous évoquent de drôles de lunettes de soleil ou ces assiettes qu’on faisait tourner au bout d’une baguette quand j’étais jeune.  Voilà comment j’ai (bien) vécu le Monumenta 2012. C’est certain que Boltanski (2010) m’avait autrement impressionnée et troublée.

L’installation sonore qui suit le mouvement du visiteur, montage avec 4 chiffres et noms de couleurs en 37 langues… Rien d’émouvant ma foi. Tout cela est calculé froidement.

Palais de Tokyo, La Triennale.

C’est un tout petit morceau de cette Triennale que je peux vous raconter.  A suivre… Une autre fois! Car c’est géant! Vertigineux! Il paraît qu’il faudrait plus de 8 heures d’affilée pour tout voir!

En deux heures, une mignonne médiatrice culturelle nous a instruits avec un sérieux et un enthousiasme admirables. Elle avait fait sa propre sélection d’œuvres à nous montrer.

En premier, le bâtiment qui  sort d’importants et longs travaux de près d’un an. J’étais curieuse de voir le nouveau look du Palais (qui date de 1937). Eh bien, on croit en fait que les travaux sont loin d’être terminés…  C’est volontairement ruiné, bancal, pas fini, brut.  Comme si on était revenu aux premiers jours de la construction, il y a plus de 70 ans!  Impression très bizarre de retour en arrière ou  d’inachèvement, de mise en attente.

Maintenant, « Intense proximité ».  C’ est le sujet de cette Triennale.  (Le Palais de Tokyo n’aura jamais de collection permanente. Ce n’est pas un musée).  La réflexion est portée par des artistes contemporains de tous azimuts qui ont travaillé en relation avec l’anthropologie et l’ethnologie. 120 participants en tout  (y compris des chercheurs, cinéastes, écrivains, théoriciens…du monde entier et de toute époque).  L’art flirte avec les sciences.

L’accent est mis sur notre place au monde et notre identité.  A l’intérieur des groupes humains.  Notre confrontation à l’effacement des distances et des frontières dans une mondialisation galopante.  Le sujet est vaste.  Car aussi bien traité par l’Histoire, la géographie, la politique, la philosophie, la sociologie… On navigue entre relations familiales, mariage mixte, racisme, colonialisme, complicités touristiques malsaines, métamorphoses des rituels anciens (ou leur récupération), traditions et mélanges des cultures etc.

Grâce à notre petite guide, nous ne sommes pas passés à côté d’œuvres muettes et imperméables. Nous avons eu des explications! Et c’était bien! Sinon, quelle perplexité une fois de plus !

Personnellement, je reste attachée à ce qui me semble plus création que reportage, plus ressenti personnel que témoignage.

Pour cette fois, je ne parle d’aucune œuvre en particulier. Impression globale.

Et pardon pour les visuels qui sont sans nom et sans commentaire

 

 

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